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Épisode 6 : La fin du voyage Laotien « t’en veux des cascades ?! »

On arrive vers midi au port au niveau duquel il y a les bateaux à destination des 4000 iles. En fait, il n’y a que 3 iles qui sont aménagées pour y vivre du nord au sud : Don Khong, Don Det et Don Khone.

OUIIIIII !!! Vous avez adoré “t’en veux de la jungle?”, vous avez kiffé “t’en veux de la grotte?”, voici, ce soir à 20h50 en exclusivité sur TFprout le dernier épisode de la trilogie “t’en veux… ?” nous vous présentons “t’en veux des cascades?” !!!

Cet épisode est présenté en partenariat avec les salades “SodebOGM” (https://www.greenpeace.fr/guide-produits-ogm/)

(- Pfouuu ! Quel effort d’imagination pour le titre !

– Ouai ben t’es sur TFprout, faut pas s’attendre à des miracles !)



Sabaideeeee !!

Si peu de temps entre 2 épisodes !!! Ahahah !! ?

Vous n’avez même pas fini de lire le précédent que voilà “PAF!” une autre tartine !! Après je vous laisse tranquille pendant un moment ! ?

On arrive vers midi au port au niveau duquel il y a les bateaux à destination des 4000 iles. En fait, il n’y a que 3 iles qui sont aménagées pour y vivre du nord au sud : Don Khong, Don Det et Don Khone.

Et depuis le port les 2 destinations possibles sont Don Det et Don Khone. Don Khong est trop loin au Nord, il y a un port dédié.

Je choisis Don Khone car j’ai lu que c’est beaucoup plus calme et plus joli que Don Det. D’ailleurs c’est à Don Khone qu’il y a des trucs à visiter.

Sven et Alina préfèrent Don Det, je leur dis que je passerai à Don Det un soir et qu’on se croisera peut-être ! ?

Mon billet est légèrement plus cher, probablement parce que l’ile est plus loin et moins fréquentée…

Les passagers montent dans le bateau en direction de Don Khone, les sacs sont posés à l’avant et le conducteur est à l’arrière pour guider le bateau à moteur. Je suis assis au milieu, au bord droit du bateau.

Notre bateau est en sandwich entre 2 autres bateaux. L’équipage sur le quai détache notre bateau et le pousse pour qu’il puisse prendre le large. Mais les autres bateaux empêchent le notre de reculer et il n’y a pas de marche arrière au niveau du moteur. Le conducteur a le bras trop court pour pousser notre bateau vers l’arrière. Personne ne bronche… Je prends donc l’initiative de pousser le bateau qui est à l’arrêt sur ma droite, ça cogne un peu et je m’efforce de dégager notre bateau vers le fleuve. ça suffit pas, j’ai le bras trop court, je commence donc à ramer avec le bras mais seul c’est pas super efficace. Pendant que nous montions dans le bateau, j’avais remarqué qu’il y a quelques Français alors j’envoie à haute voix “Ils sont où les compatriotes ?!!” Et voila 2 ou 3 personnes qui se mettent à ramer : ça marche ! Nous prenons enfin le large. Je remercie ceux qui ont aidé et le conducteur nous remercie aussi en souriant ! ?

Et c’est partit !!

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Je ne sais pas si il y a vraiment 4000 iles mais il y en a beaucoup si on compte les ilots et tous les petits monticules de terre surplombés d’une touffe végétale.

J’arrive sur mon ile, c’est le début de l’après-midi.

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Il y a un chemin qui fait le tour de l’ile et une avenue bétonnée qui mène au temple Bouddhiste :

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J’ai trouvé mon bungalow, au bord de l’eau avec un hamac : j’adore ! Je réserve pour 2 nuits seulement.

J’ai la dalle donc je pose mes sacs et je vais me restaurer.

Je me repose un peu aussi.

Une heure après, je décide de partir visiter l’ile, malgré le peu d’heures de sommeil de la nuit dernière. Le gérant du restaurant me dit qu’il y a une cascade pas loin, il faut 30 minutes à pied environ.

Sur mon chemin :

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J’ai un bon plan pour vous si vous voulez venir vivre ici :

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Je traverse un petit village, tous les villageois sont souriants, ils me disent “Sabaideeee”, les enfants courent et jouent, c’est agréable…

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Il y a des buffles en liberté aussi :

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En effet, au Laos, même sur la terre ferme, j’ai rarement vu de clôtures pour les champs et j’ai toujours vu les animaux en liberté… Je ne sais pas comment ils se débrouillent pour reconnaitre leur bêtes et pour qu’elles reviennent à la ferme.

J’arrive sur le lieux des cascades :

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Je passe d’abord la première grosse passerelle à droite :

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Elle mène jusqu’à une petite ile (parmi 3999 autres) et je décide de m’aventurer dans le lit sec de la rivière :

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Je vois des aménagements qui, il me semble, servent à piéger le poisson en saison de pluie :

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Je continue ma balade sautant et grimpant de rochers en rochers :

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Et je remarque qu’il y a des feuilles accrochées aux troncs des arbres :

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On dirait des feuilles mortes mais il semblerait que ce soit comme un parasite. Elles sont franchement bien accrochées, de manière assez symétrique et régulière sur n’importe quel type d’arbre et sur tout le long presque jusqu’à l cime !

C’est vraiment étrange, je ne comprends pas… Je n’ai rien trouvé sur le net et j’ai oublié de demander aux résidents.

Je continue la visite en “pompe de rando du Laotien”… mais qu’est-ce que c’est que cette “pompe de rando du Laotien” ? Je pourrais aussi l’appeler la “pompe de ville du Laotien”

Tous les Laotiens portent ce genre de pompes parfois un peu plus perfectionnée, c’est une chaussure qui a l’avantage de pouvoir prendre l’eau et sécher assez vite. Il y en a de toutes les couleurs donc adaptable facilement au style vestimentaire. Par contre, quand elle prend la poussière, les pieds aussi. Cette pompe est vraiment populaire !

Voilà la pompe ville/rando du Laotien :

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Alors, en Falang du Sud, ça s’appelle des “claquettes” en Falang du Nord (je rappelle la limite : au dessus de Bordeaux et Agen) ça s’appelle des “Tongues” mais en fait il parait que ça s’appelle des Sandales ?

En tout cas, en Espagne et en Angleterre, ça s’appelle des “FlipFlop” ! Pas con puisque ça fait ce bruit là quand on les utilise. ?

Bref, pour en revenir à la visite, l’inconvénient de ces claquettes (et c’est pas écrit dans la pub ci-dessus) c’est, qu’une fois humidifiée lorsqu’on traverse un bout de Mékong aux 4000 iles par exemple, et bien il y a une sacrée perte d’adhérence localisée très exactement entre la voute plantaire et la soit-disante “surface Anti-dérapante” ! Tu parles ouai ! Le pied se met en travers de la claquette, c’est la merde ! Pas facile de grimper sur les rochers abrupts et de redescendre avec ça quand c’est mouillé !

Je pense que c’est une histoire d’habitude parce que les Laotiens l’utilisent tout le temps qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve ! Agiles ces gens ! ?

Après avoir râlé contre la tenue vestimentaire de mes pieds, je continue la visite et je repère une petite cascade avec un plan d’eau juste devant, je décide de m’y baigner ? :

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Il y a un piège à poissons à gauche. L’eau tombe sur mes épaules, le courant a tendance à m’emporter, la sensation est vraiment sympa, ça masse, on dirait un bain de mousse ! ?


Petite page de publicité (et oui, on est sur TFprout) :

Utilisez “Laocia” le bain-mousse qui rend la peau douce plus douce que douce !!


Après cette courte page de publicité, je décide de regagner le bord et continuer ma visite :

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Je reviens sur mes pas, retraverse la grosse passerelle et m’échappe sur une autre plus petite dont le sol est en bambous :

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Visite des cascades terminée pour aujourd’hui, le soleil commence à se coucher et moi aussi je vais pas tarder à me coucher car je suis fatigué.

Je rebrousse chemin :

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Des enfants jouent au foot dans un champ fauché, avec des cages de but en… en quoi les cages ?? En bambouuuuuu !! ? C’est bien, yen a qui suivent !

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Je longe ce terrain pour emprunter un chemin qui va vers le centre de l’ile comme ça, ça change du chemin que j’ai pris à l’allée et j’atterris au temple :

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Je suis bien content de cette journée et m’affale sur le hamac :

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On n’est pas bien là ? Le pied je vous dit !!

Sur la photo ci-dessus, les petites lumières colorées que vous voyez au bout d’une perche servent à éclairer sans attirer les moustiques : elles sont bleu, rouge, jaune, verte… En effet, les moustiques sont attirés par la lumière blanche. Grâce à ces lumières, il n’y a presque pas de moustiques.

Le lendemain, je décide de visiter l’autre côté de l’ile (côté Ouest), je loue un vélo mais il ne me semble pas assez gonflé, je le signale au loueur, il gonfle les deux roues.

N’étant pas très chanceux avec les vélos, je lui demande si il a un anti-vol, il me dit que non et que ce n’est pas nécessaire.

Normalement, je ne peux le louer que pour une journée jusqu’à 18h mais je veux l’utiliser le soir pour aller sur Don Det, voir ce qu’il se passe de l’autre côté du pont donc je négocie une demi journée de plus… c’est pas commun apparemment… mais il est satisfait ! ?

En effet, les 2 iles (Don Khone et Don Det) sont reliées par un pont qui date de la colonie Française, il y avait un chemin de fer pour transporter les marchandises du sud de Don Khone jusqu’au nord de Don Det car, à cause de ces cascades, les bateaux ne peuvent pas poursuivre leur route sur le Mékong. Depuis, le chemin de fer a été démonté, il n’en reste que le pont.

J’enfourche mon nouveau moyen de transport, je commence à tracer pendant 5 minutes et au moment où je passe sous le pont “POUM” bien raisonnant pile au moment ou je passe sous le pont : mon pneu éclate !! J’ai vraiment la poisse avec les vélos bordel !

Je retourne à pied en poussant mon vélo et les Laotiens rigolent ! ?

Je reprends un nouveau vélo, c’est pas super bien gonflé mais tant pis, je fonce.

Voici le bolide :

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Une double béquille de parking à l’arrière, une selle passager presque plus confortable que celle du conducteur, des pare-boues, un frein avant qui en a marre de s’appeler “frein”, une sonnette qui ne fonctionne plus (j’ai donc utilisé mon avertisseur buccal), un panier à l’avant qui peut se détacher pour entraver la roue et faire tomber son conducteur (anecdote qui m’a été racontée par un autre voyageur). Le tout assemblé sur un solide cadre qui transmet, avec fidélité, tous les chocs du chemin à son conducteur. A mon avis il est en Carbone hight-tech hyper léger fer forgé, en plomb ou en fonte… j’hésite… mais vu le poids, chez le ferrailleur ça doit rapporter gros ! ?

Premier arrêt, tout le monde descend :

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Il y a 2 locomotives sur l’ile, l’autre est en piteux état.

Une allée vers un autre temple :

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Mais… on n’est pas à l’épisode “t’en veux des temples ?” alors il n’y a pas plus de photos ! ?

J’arrive sur les lieux de la plus grosse cascade d’Asie du sud est, je gare mon vélo, paye mon billet et prend un petit pont. Après le petit pont, le terrain est bien aménagé :

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Je repère un moulin qui génère de l’électricité :

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Et voila la cascade :

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Je crois que c’est en terme de largeur et de débit qu’elle est nommée “plus grosse cascade du sud est d’Asie” : 11 000 mètres cubes / seconde en saison sèche (que ça!) et 49 000 mètres cubes / seconde en saison des pluies.

Je continue la balade et me rapproche d’un bar avec des petits bungalow :

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Et un hamac en… en quoi le hamac ?? En bambouuuuu ! J’en vois un ou deux qui sont pas réveillé encore ! ?

Il font vraiment de tout avec le bambou, je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises !

?Vous saurez tout tout tout sur le Bambou !!?

Bon, on dirait pas comme ça, mais c’est pas super confortable le bambou en fait :

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Vue sur une plage depuis le bar :

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Je reviens sur le parking à vélo et je ne vois plus mon vélo !!! De toute manière ce sont tous les mêmes alors comme je me souviens qu’il y a le nom du loueur de vélo sur le pare boue du mien, j’essaie d’en trouver un avec ce nom là. Finalement je retrouve mon vélo, il avait été déplacé.

Je reprend la route, à bicyclette :

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Ca me fait penser à une vielle chanson que j’ai connu quand j’étais en école primaire, je vous laisse découvrir :

J’arrive au bout du chemin, vers le sud, il y a 2 restaurants, du sable et au loin, une plage, je m’éloigne et me repose ici pendant un moment :

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Puis je repars, je m’arrête au restaurant pour manger une soupe de nouilles, je reprends mon vélo et je continue ma balade.

Je longe des champs de bananiers et je remarque la clôture… c’est plutôt rare de voir une parcelle clôturée au Laos :

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Le chemin s’enfonce dans un bout de gros buisson ombragé :

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Je suis descendu jusqu’au sud de l’ile, sur le chemin je croise Sven et Alina, on discute un peu et ils me disent qu’ils vont à la cascade que j’ai visité hier après-midi. J’arrive au bout du monde de l’ile, il y a un port avec des bateaux pour voir les dauphins d’eau douce mais j’ai compris que la croisière est longue, entendu pas mal de mécontentements du fait qu’ils soient rarement visibles et puis il se fait tard, je ne veux pas louper le coucher de soleil sur le Mékong.

Donc j’enfourche mon tank… heu… ma bicyclette et je repars aussi vite que possible ! Il y a des enfants qui me regardaient avec des yeux comme des billes : je pense que c’est rare de voir un Falang pressé en vélo-tank.

J’arrive au bon moment pour assister au coucher de soleil :

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Je m’installe au restau :

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J’ai des nouvelles de Sébastien : le chauffeur de train que j’ai rencontré lors de la Gibbon Expérience à Bokéo (premier épisode du Laos)

Il me dit qu’il est à Paksé et qu’il part au plateau des Bolovens demain après-midi. Super, moi aussi je rentre sur Paksé demain ! Génial, on va passer 3-4 jours ensemble ! ? Il conjugue ses messages à la première personne du pluriel… (ah ah ah il n’est pas seul le coquinou….) Il me dit qu’il est avec 3 filles dont 2 qui sont à la recherche d’un conducteur de moto.

Bref, on se donne RDV à Paksé pour faire le tour du plateau en moto, c’est super ! Je suis super content et j’ai hâte qu’on se retrouve !!

Sven et Alina passent devant le restau ! Je les interpelle et les invite à boire un jus de fruits frais avec moi.

On contemple le coucher de soleil, on discute et on se prend en photo :

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Puis finalement on ne se quitte plus ! Après avoir siroté nos jus de fruits secoués, nous enfourchons nos tanks et nous nous dirigeons vers Don Det, il fait nuit. Nous mangeons pendant qu’on se fait manger par les moustiques !

J’ai oublié de me badigeonner de répulsif et 200 moustiques aiment ça ?!!

Nous avons joué à un jeu de rôle avec Sven pendant qu’Alina passait un coup de fil puis je commençais à fatiguer, on se dit Adieu et nous nous quittons. Le chemin du retour va être long, seul, de nuit avec la frontale :

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Le lendemain matin, je rends mon vélo au loueur, je prépare mon sac, je prends un bon petit dej’ copieux car la journée va être longue et je m’installe au restau en attendant l’heure du départ en bateau.

Le bateau arrive à l’heure et s’approche de la rive en pente douce, tout le monde monte à bord, on entasse les sacs et le conducteur pousse le bateau. Enfin, il essaye… le fond du bateau touche la rive. Je sors du bateau pour l’aider. Les gens, avec leurs yeux, ils voient qu’on est en difficulté non ?! Tout le monde reste assis ! Le conducteur ne sait pas parler anglais, je demande à haute voix que quelques uns sortent du bateau juste le temps qu’on le dégage de la rive. Deux personnes ont débarqué et nous aident à pousser, on secoue le bateau, c’est bon, il décroche la rive, tout le monde remonte dedans, le courant aidant, notre bateau recule.

A côté de moi, il y a un Français, on se met à discuter, il est de Toulouuuuuse !! OOooh putaaaiinn coooon soooocissee cassouléééé !! ?

Il bossait chez Airbus, il est en vacances avec sa femme, il fait un break parce qu’il en a plein le cul ras le bol que sa hiérarchie le prenne pour un con jambon ! Ah tient : Nous avons un point en commun ? souriant, sympa et attiré par les endroits calmes. Bref, on discute de tout et de rien, c’est sympa, ça fait passer le temps ?

Nous arrivons à destination, les Laotiens nous stockent dans un espèce d’espace couvert, à l’abri du soleil, nous attendons nos bus en fonction de nos destinations.

Je monte dans le bus avec une poche de chaussures. Je pose mes chaussures dans le rangement au dessus de ma tête pour pas les perdre parce que dans la soute, elles pourraient tomber je ne sais où en déchargeant un sac de je ne sais qui…

J’arrive à Pakse vers 16h, je vais directement chez le loueur de moto fortement recommandé : “Miss Noy”. C’est un magasin tenu par une Laotienne mariée à un Belge “Yann”. Yann fait un briefing tous les soirs à 18h auprès de ses clients pour donner tous les bons plans du plateau des Bolovens et des alentours de Paksé

Yann me dit que Seb et les filles sont partis depuis le début d’après-midi car la nuit tombe vite et qu’ils ne pouvaient pas m’attendre. Yann me donne le nom du village dans lequel ils dorment, j’ai le pré-sentiment que ça va être facile de les retrouver ?. Je ne suis pas inquiet. Je dis à Yann que je veux participer au briefing, Miss Noy n’est pas rassurée car il va faire nuit et il faut 4h environ pour aller jusqu’au village où Seb et les filles dorment.

Je la rassure en lui expliquant que j’ai un permis moto gros cube et que j’ai l’habitude. De toute manière, quitte à rouler de nuit, que ce soit dans 1h ou dans 3h, c’est pareil : je dois rejoindre Seb rapidement.

Yann essaie de négocier avec sa femme pour pas payer la journée de mon départ parce que je ne vais utiliser la moto que quelques heures. Elle lui répond : soit il paye la demi-journée et il part ce soir, soit il ne paye pas la journée mais il est sur liste d’attente : vu la taille, je préfère payer !

L’avantage de louer une moto chez MIss Noy c’est qu’elles sont toutes en très bon état, le parc de moto est changé tous les 2 ans, et puis en cas de pépins, on l’appelle, elle négocie le tarif des réparations avec le garagiste et on est remboursé. En fait elle joue le rôle d’assurance en cas de panne donc c’est vraiment confortable et le prix de la location est largement correct.

Yann est très gentil avec beaucoup d’humour ! Un bon Belge bien sympa comme on les aime ! ?

Je prépare mon petit sac à dos pour quelques jours de voyage, pas besoin de me trimbaler mon gros sac et Miss Noy peut me le garder donc c’est super !

Je prépare mon équipement : un casque à la bonne taille, mon manteau même si il fait chaud, une paire de gants (celle de la Gibbon expérience à Bokéo) c’est mieux que rien, un pantalon en jean et mes basket… heu… mes baskets ? Elles sont où ? Meeeeeeeeeeeeeerdee !!! Elles sont dans le bus qui m’a mené à Paksé !!! Putaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiin! Mais quelle grosse quiiiiiiiiiche !!!

Je repars à l’endroit où j’ai débarqué. Le bus n’était plus là, évidement, le mec m’accompagne jusqu’à l’agence de transport en charge du bus. Le mec de l’agence me dit que c’est pas leur propre bus, qu’ils l’on loué pour assurer le transport. Il appelle le propriétaire du bus, ce dernier lui dit qu’il n’a pas vu les chaussures. Le mec de l’agence demande à un collègue de m’amener là où le bus est garé. On prend un scooter et on arrive devant le bus, je monte dedans, je trouve mes chaussures ! OUF!!

On repart à l’agence et je laisse un pourboire.

Yann nous fait le briefing en Anglais (évidement) à 18h pétante pour nous donner tous les conseils et les bons plans du plateau. Je veux dormir chez l’habitant pendant une nuit au moins. Il y a 2 maisons d’accueil sur le circuit.

Je décide de m’arrêter dans une maison d’accueil cette nuit, ça me fera moins de route je partirai tôt demain matin pour rejoindre Seb et les filles… que je vais appeler “les Sébastiennes” : Seb et les Sébastiennes ! ça sonne bien hein !? ?

Avant que je parte, Yann appelle le propriétaire de la maison d’accueil pour le prévenir que j’arriverai tard, il me donne le numéro du mec et son numéro aussi au cas où. Il me dit que ce sont des gens sympa, que je vais apprécier d’aller là bas ! Il me dit qu’il faut 3 heures en moto pour m’y rendre (90KM) parce qu’il fait nuit.

Je commence à rouler en ville, je prends mes repères sur la moto : une Yamaha Wave 100 centimètres cubes avec boite semi-automatique : il y a 4 vitesses et pas de poignées d’embrayage. L’embrayage se fait au moment de passer la vitesse. C’est un peu étrange mais c’est le standard au Laos : soit boite automatique, soit semi-automatique. Je quitte la ville, je m’habitue à la luminosité de mon phare avant, franchement ça éclaire largement suffisamment pour que je trace. Puis, lorsque la circulation se fait rare, je passe en feu de route et j’éclate de rire car le feu éclaire la cime des arbres !! Très utile d’éclairer la cime des arbres en moto… pour observer les chouettes peut-être ?!

Bref, je me contente de la position feu de croisement ça suffit et je range ma frontale dans mon sac. Je m’arrête de temps en temps pour vérifier ma route sur le GPS. Tout se passe bien, j’espère juste que je vais pas m’enquiller un sanglier en travers de la gueule parce que ça pique un peu quand même ! hein ?! ? (mais quel grossier personnage ce Juju !) Il y en a eu 2 quand même mais je les voyais suffisamment de loin pour freiner. Et bien que je klaxonne, le gros machin à quattre pattes, il s’en fou, il traverse tranquillou, il prend son temps ! Je me suis dit “Tu ferais moins le malin si c’était un bus hein?!”

Finalement, en 1h30 c’est torché : j’arrive à bon port et ravis !

Je ne vois personne… à haute voix “Sabaideeeeeeeee !! Sabaideeeeeeeee !!” Une femme souriante s’approche, on se salue et je me présente. Elle va chercher son Mari, très souriant et gentil aussi. Il est surpris que je sois déjà arrivé. Pendant qu’ils me préparent à manger, j’ai des nouvelles de Seb, malgré la communication aléatoire, je comprend qu’il est dans le village dont Yann m’a parlé, je lui demande où il est, il me donne le nom d’un établissement. On se donne rendez-vous le lendemain matin. Mon hôte me dit qu’il apprend à parler Français au fur et à mesure du passage des touristes, ça l’amuse ? il me dit qu’il y a quelqu’un d’autre au dortoir : elle est Suisse et elle parle français aussi mais au moment où je monte, elle dort.

Je mange et je monte me coucher, je dois me lever tôt le lendemain. Je m’endors très vite.

Le lendemain, je me réveille, la lumière qui pénètre dans le dortoir est très belle :

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Pendant que je prends mon petit dej’ Isabelle se réveille et me rejoint : on fait connaissance, elle est Suisse et voyage depuis bien longtemps.

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On discute pendant une bonne heure, je remercie mes hôtes et je reprends la route.

J’arrive au village de “Tat Lo” en 30 minutes, j’essaie de trouver l’établissement dont Seb m’a donné le nom, après quelques demandes en “body language”, j’arrive à trouver l’établissement. Je ne vois pas de motos, ni de Sébastien. Je demande aux gens qui sont là “Un mec Français avec 3 filles” (doit pas y en avoir 36 comme ça), le mec affalé dans son hamac appelle un autre mec… enfin, vu la tête avec les yeux éclatés, il vient de se réveiller. Il me dit que Seb et les Sébastiennes sont venus hier juste pour jouer aux boules. Oui, à la pétanque ! C’est la spécialité du Laos. Bref, ils ne dorment pas là et il n’a aucune idée de l’endroit où il dort.

Finalement, ça ne va pas être aussi facile que ce que je pré-sentais la veille…

Du coup, je commence à faire le tour des Chambres d’hôtes pour chercher “Un français sans cheveux et avec 3 filles”, je tournoie en moto, je vois l’heure passer et comme je suis arrivé avec 20 minutes de retard, je me suis dit qu’il est partit. Au moment où je prends la route, j’entends une voix féminine “Julien!?” sur le côté. Surpris d’entendre mon prénom prononcé en Français au Laos, je m’arrête et je vois une fille souriante, je réponds “oui?” et elle me répond “on est là avec Seb !” C’est là que je comprends que c’est l’une des Sébastienne ! ? Elle me dit qu’elle s’appelle Carole et que c’est elle que j’ai vu dans le bus lorsque j’ai quitté Seb et qui m’a dit qu’elle a vu des gens attendre le bus pour Luang Prabang (c’était 2 épisode plus tôt, à la fin de l’épisode “t’en veux de la jungle?”. Super content de trouver Seb !!! ? On discute, on rigole et puis il me présente les autres Sébastiennes : Fanny et Manon. Et ben, je me dis, il a pas choisi les plus moches ! ?

Nous partons tous les 4 visiter les cascades aux alentours :

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Puis on prend la route pour visiter d’autres cascades. Carole prend Manon en tant que passagère et Seb se charge de Fanny.

Le Belge a dit qu’il faut mettre l’antivol et garer les motos dans un parking payant car on peut se la faire piquer en 3 minutes, donc je suis ses instructions, surtout vu la chance que j’ai avec les 2 roues ! ?

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Seb veut voir en bas si j’y suis ! ?

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On se balade autour voir si on peut se baigner, les filles restent se reposer proche d’un plan d’eau, Seb et moi allons repérer un lieu avec de l’eau claire mais en vain, après 20 minutes de bonds et grimpettes, pas de joli plan d’eau.

Seb et moi en profitons pour nous raconter nos péripéties depuis qu’on s’est pas vu. Il m’explique que Carole est sa petite copine : Excellent qu’ils se soient trouvé au hasard d’un voyage au Laos ! ?

On rejoint les filles, on se taquine un peu et on décide de reprendre la route.

Yann m’avait dit aussi qu’il y a une fabrique de Thé et Soie. On décide de s’y arrêter. Ca a l’air fermé je dis à Seb et les Sébastiennes que je vais demander à la ferme en face pour savoir quand ça ouvre. Le mec parle pas Anglais et il me fait signe vers une autre maison un peu plus loin. Le mec m’explique que, quand le portail est fermé, c’est qu’ils ne veulent pas être dérangés. Il m’explique ce qu’il fait (ouai mais moi je suis pressé mes potes m’attendent) alors j’essaie d’écourter poliment la conversation. On se serre la paluche et je reviens sur mes pas mais… plus personne ! Bon, ils sont où maintenant ?!

Ils ont peut-être continué à rouler, je commence à partir, c’est un cul de sac, je reviens vers l’entrée de la ferme et là je vois Carole qui me fait des grands signes “On est là !!” Bah heureusement qu’elle est là Carole ! ?

Cool, je rentre dans la ferme et on rejoint les autres.

Une femme Suisse (côté Allemand) nous fait la visite et nous explique comment la soie est fabriquée. Elle nous parle en Anglais et parle un petit peu Français. Voici les papillons à soie avec quelques cocons :

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Après une bonne heure de visite, il commence à se faire tard et on est bien loin de notre chambre d’hôtes. Je veux voir une cascade que m’a conseillé Isabelle ce matin mais les autres veulent aller directement à la chambre d’hôtes. On décide de se séparer, comme je suis seul sur la moto je vais plus vite. On se retrouvera là-bas.

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Je pars voir la cascade, je me perd un peu, je demande mon chemin, j’y arrive… Rien d’extraordinaire à mon gout. Peut-être la raison pour laquelle Yann n’en a pas parlé.

Je reprends la route, je fais le plein avant que la nuit tombe et je trace ! La route est en mauvais état, le bitume commence a se faire rare… j’assiste à un très joli coucher de soleil :

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Puis la nuit tombe, j’ai l’habitude ! La route est de plus en plus pourrie, il y a une cascade à voir, la plus haute du plateau : 120 m de haut ! Je trouve le lieu sur mon GPS, je suis les instructions mais je ne vois pas de panneau, je roule doucement et c’est en me retournant que je vois le panneau qui indique le lieu de la cascade. Il fait quasi nuit, à tel point que je ne peux pas prendre de photos mais je vois la couleur blanche de l’eau qui tombe et j’entends la chute s’engouffrer dans une grosse vasque : un bruit sourd et presque irrégulier. C’est superbe !

Je reprends la moto et continue ma route… enfin… mon chemin, parce que du bitume, il n’y en a plus. Le problème c’est que sur mon GPS la chambre d’hôte à laquelle on doit se donner rdv n’existe pas. Je calque la carte que m’a donné Yann avec celle du GPS, il y a un chemin qui ressemble plus ou moins à ses instructions mais le nom de la chambre d’hôte ne correspond pas du tout. Je ne peux pas avancer bien vite, il y a un peu de circulation et le chemin est tout cabossé… mais j’avance, c’est l’essentiel. Il commence à faire frais, c’est là que j’apprécie de porter mon blouson, mon écharpe et mes gants… J’arrive sur une route en construction car elle est préparée avec des cailloux tassés gros calibre. Je roule mieux mais pas trop vite, j’ai pas envie de me ramasser et je suis au milieu de rien.

Je vois un croisement correspondant plus ou moins aux instructions de la carte, un panneau qui est en sens inverse mentionne un nom de cascade, qui ressemble plus ou moins à celui de la chambre d’hôte. Je me dis, au pire, si je ne trouve rien, je dormirai chez des Laotiens. Proche des cascades si bien indiquées, il y a souvent de quoi dormir.

Je trace ma voie sur un chemin en terre… ça semble bien long… et il n’y a pas un chat, ni un coq, ni que dalle ! de la terre, que de la terre…

Puis au loin, je vois une toute petite lumière : purée !! De la vie !! ? ça me donne un peu d’espoir.

Une, deux, trois, quatre lumières,… elles bougent, ce sont des frontales. J’arrive dans un patelin sans éclairage, tout le monde porte des frontales, le mec ne sait pas parler anglais, je lui fais signe que je veux dormir, il me montre le chemin : tout droit ! Allez, c’est partit !

Ce chemin en terre me semble vraiment long et vraiment pommé ! il est sinueux, je m’embourbe dans des ornières creusées par l’eau une paire de fois. ça monte raide, ça descend à pic, je passe un pont et j’arrive à un croisement. Sur la carte, il y a le dessin du pont, ça doit correspondre à ça. Au niveau du croisement, il y a un gros panneau de bienvenue avec le nom d’une chambre d’hôte qui n’a rien à voir avec le nom qu’il y a sur la carte mais j’en ai marre, je me dis que je vais y aller pour dormir là et je verrai demain pour retrouver Seb et les Sébastiennes.

Le chemin est plus petit, la nuit est bien noire, il y a de la forêt dense sur les côtés, je me croirais dans un film ! ? Et puis tout d’un coup plus d’essence, plus de phare, plus de frontale et plus de téléphone !! Et plein de loups qui arrivent !! Voilà ! tout à la fois ! Comme par hasard ! Mais noooooooon !! Je déconne ! ?

Je roule, je roule et ça me semble long encore… alors je décide d’appeler Yann, il est 19h30, il a fini de faire son briefing. On discute et l’endroit où je me trouve semble correct, ça me rassure.

Je repars… purée que c’est long bordel ! Puis il y a de la lumière ! aaaaaaaah !! C’est un parking avec des engins de chantier ? Il y a un panneau qui indique les prix de la chambre d’hôte alors je regarde autour de moi avec le phare de la moto et je trouve un chemin. Puis encore quelques petites lumières au loin, on dirait que j’y suis arrivé ! Ouiiiiiiiiiiiiii !!! ?

Je demande au mec, si parmi ses client, il y a un Français tête rasée avec 3 filles ? Il parle pas Anglais ou, il ne me comprends pas. Il y a une salle avec de la lumière et des gens, j’y vais et je retrouve enfin Seb et les Sébastiennes ! SourireFOR-MI-DA-BLE !! Nous sommes tous très heureux de nous retrouver ! Bonne cohésion dans notre petit groupe ! ? Je crois qu’ils commencent à prendre l’habitude de me perdre et de me retrouver ! ?

On mange et on fait une belotte !! Super ! Manon est ma partenaire, elle est vraiment douée, elle fait des compétitions avec, je cite, “les vieux” ? Donc elle envoie du bois et sauve la mise ! Malgré tout, on n’est pas gagnant pour cette fois-ci ! Les autres ont eu de la chance il faut dire ! On a sauvé les meubles, je crois qu’on n’avait une centaine de points de différence.

On s’endort tous un peu, la route nous a claqué mais on a fait le plus gros, demain ça devrait être plus facile.

On va se coucher. Des petites tantes sont placées dans des bungalows en b… en quoi les bungalows ? en bambouuuuuuuu !!! Oui, ça rentre !! ? Du sol au plafond : 100% bambou ! Les petites tantes servent à nous protéger de l’humidité.

Il y a une rivière qui passe juste derrière, le son me berce et je m’endors dans un sommeil profooooond…

BONJOUUUUUUUR !!!

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Purée j’ai la patate ce matin !! Avec de si beaux paysages, ça met systématiquement de bonne humeur ! ?

On petit déjeune tous ensemble et on part à l’aventure visiter les cascades aux alentours :

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Le Falang trotteur, Fanny et Manon.

Nous suivons le fléchage mais on ne voit que la cascade numéro 2, on a dû louper la numéro 1. On s’en fou, on verra plus tard.

Après avoir descendu quelques chemins escarpés, nous voilà sur les lieux de la plus belle cascade de notre périple :

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Ça fait 3 jours qu’on n’a pas pris de douche ! ça donne envie mais j’ai froid ! Isabelle m’avait dit que plus loin, il y a une cascade avec un radeau et une corde et qu’on peut passer sous la cascade. Je me dis que ce sera la fin de la journée, j’aurai assez courage et assez chaud pour me faire une douche froide. Seb est moins frileux, il se déshabille et descend jusqu’à la cascade. Il patauge un peu près du rivage, je le vois hésitant à passer sous la cascade. En tous cas, il est bien trempé et il remonte. Il m’explique que l’eau tombe d’une telle hauteur que ça fait comme des glaçons qui tombent, c’est pas très agréable ! Donc les pubs pour le savon Ushuaïa avec une nénette qui prend plaisir à se doucher sous une grande cascade : c’est du mytho !! En fait, ça fait mal et elle se caille les miches !

Seb et les Sébastiennes vont visiter d’autres cascades. Pendant ce temps, je prends le temps de faire des photos de cette jolie cascade avec un arc en ciel :

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oooohh comme c’est choupinoux !! ?

15 photos ratées et 30 minutes plus tard, je décide de quitter les lieux pour rejoindre les autres. Je suis le fléchage pour voir la cascade numéro 3. Le chemin est escarpé, il y a des escaliers taillés dans la terre et des rampes en bambous pour aider à descendre :

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C’est long… physique… et après 30 minutes de vadrouille, j’arrive à la cascade numéro 3 :

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C’est la plus petite cascade du monde ! Je peux pas me laver là !

Nooon !! Je déconne !!

Voilà !

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Ce sont des cascades plates ! ?

Mais je ne vois pas mes compatriotes… Zut, ils doivent être à la cascade numéro 1.

Allez, je rebrousse chemin… je me coltine le bon raidillon, j’essaie de me presser parce que j’ai pas envie de les perdre… Je suis essoufflé, je persiste, je sue un max et je me dis “elle va vraiment me faire du bien cette douche sous la cascade!”

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J’arrive à la numéro 1, personne, mais c’est intéressant car il y a un petit système de générateur électrique :

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A droite sur la photo ci-dessus.

Vue de dessus :

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Toujours pas de bande de potes ici ! Donc je décide de revenir à la maison d’hôte.

Personne non plus. Les motos sont toujours là, je fais le tour des bâtiments… Je demande à l’un des membres du staff, il ne me comprends pas trop mais on dirait qu’il ne les a pas vu. Purée, j’ai encore perdu ma bande de potes !! ? Je me dis qu’ils sont allés se balader ailleurs alors j’attends. Une heure plus tard, je me dis qu’il y a peut-être d’autres cascades. Je demande au membre du staff, il me fait signe en direction d’une autre cascade à visiter. Ils sont peut-être là bas !

C’est partit ! Mais pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ??

Après une vingtaine de minutes de descente abrupte et escarpée, j’arrive à la cascade (au fond à droite) :

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Très bel endroit. J’ai chaud, j’essaie de me baigner, … heu… j’ai pas assez chaud ! L’eau est vraiment froide ! Je sors de là, je me rhabille, je fais le tour en passant sur un tronc d’arbre qui sert de pont :

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Toujours personne alors j’en profite pour contempler le paysage :

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Puis, je repars. Arrivé à la maison d’hôtes, il y a des gens et parmi eux : Seb et les Sébastiennes !! Génial !! ça fait une petite heure qu’ils m’attendent ! On s’est croisé, c’est dommage. Ils étaient bien à la cascade suivant la première, mais ils s’étaient réfugiés derrière des rochers !

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Voilà pourquoi je ne les avais pas vu !

Nous sommes au début de l’après-midi.

On reprend la route, j’ai une passagère : Fanny ! Bon, je peux plus faire le con en moto maintenant ! Alors Fanny, prête à te perdre avec moi ? ? Ahahah ! On a bien rigolé !

Et c’est partit !

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Nous reprenons le chemin puis la route en travaux, puis de nouveau le bitume et on décide de manger. On s’arrête sur un marché, rien d’intéressant, il y a un petit resto à côté pour nous faire une bonne soupe de nouilles. Pendant ce temps Carole est allée nous chercher une boisson glacée qu’elle nous fait gouter. C’est marron. Qu’est-ce que c’est ? On doit deviner. Je goute, c’est super bon, ça me fait penser à la mousse au chocolat de maman quand elle y met un peu de café dedans. En effet, c’est un café glacé ! C’est super bon ! Je vais en commander un, sur le champ ! C’est bien la première fois que j’apprécie le café ! Dans la recette, ils y mettent aussi du chocolat en poudre, du sucre et du lait concentré. Alors que je n’ai jamais su apprécier une goute de café, voilà que je me mets à l’aimer ! Je me dis, c’est du grand n’importe quoi ce voyage ! ahahah ! ??

Nous reprenons la route et nous arrivons à la fameuse cascade avec un radeau :

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Très bel endroit, très calme, nous sommes les seuls.

Allez, hop ! en maillot de bain, mon savon et cette fois-ci j’y vais ! Tant pis si c’est froid, je ne supporte plus d’être tout pégueux ! “Pégueux” … ça veut dire poisseux dans le dialecte du sud de la France ! ?

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Je tire mon radeau à l’aide de la corde, ça me réchauffe ! J’approche tout doucement de la cascade, je sens le vent frais provoqué par la chute d’eau. Ah purée, je sens que je vais me cailler !

Je passe sous la cascade : en effet, malgré mon épaisseur de cheveux, les grosses gouttes d’eau qui tombent sur ma tête créent comme une résonance dans mon crane ! Serait-ce vide ? Mais où est donc passé mon cerveau ? ? J’entends certains lecteurs d’ici me taquiner “T’en a pas Julien ! ? ” ahahah ! Bande de coquinous, je vous connais par cœur !! ? Cette cascade est bien moins haute que celle de ce matin sous laquelle Seb est allé se baigner. Je comprends que ça ai pu être compliqué de passer dessous. Je traverse la cascade pour me retrouver de l’autre côté du rideau d’eau : ça fait un pré-lavage ! ? Je repasse dessous encore une fois pour m’acclimater :

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On ne dirait pas comme ça de loin, mais la quantité d’eau qui tombe est conséquente ! C’est bon, je me suis à peu près acclimaté, je peux passer au décrassage lavage ! ?

Ushuaïa Laos version “je me les gèle” :

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Purée, ça fait vraiment vraiment du bien ! La température de l’eau n’est plus un problème. ? Je passe 15 bonnes minutes sous l’eau.

Je reviens sur la rive : même pas froid ! ?

Je me sèche et me rhabille chaudement ! Voilà une belle bande de potes tout propre :

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C’est Carole à gauche ! Je n’avais pas de photo jusqu’à présent ?

Puis on repart pour aller voir une autre cascade dont Yann m’a parlé, c’est juste de l’autre côté de la route. On y va.

Seb et les Sébastiennes préfèrent m’attendre sur le parking, je pense qu’ils en ont marre des cascades.

J’y vais. En fait, c’est un centre de vacance qui s’est construit en face la cascade et ils ont orienté les bungalows avec la vue sur la cascade. Très joli :

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Mais c’est loin. Sur mon GPS, je repère un petit chemin qui semblerait pouvoir se rapprocher. Je suis le chemin mais j’ai l’impression d’arriver à un cul de sac. Je m’approche d’une Laotienne qui bricolait dans les parage, elle ne parle pas anglais, on se fait des signes, je lui montre ma carte, elle comprend et elle me montre la direction, un chemin barré par une barrière en bois en cours de décomposition :

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Je m’y aventure, le chemin n’est pas très clair car peu fréquenté :

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Ca descend, il n’y a personne. Après une bonne vingtaine de minutes de descente escarpée, j’arrive près de la chute :

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Je ne vois pas grand chose. Je vois sur le GPS un autre point de vue à 15 minutes. C’est pas grand chose mais je me dis 15 minutes allé + au mieux : 15 minutes retour + les 20 minutes pour remonter, ça fait beaucoup. Le soleil commence à se cacher, même si j’ai ma frontale, mes amis m’attendent. Donc tant pis, je repars.

Puis je me perds (c’est une habitude). Grâce au GPS, je retrouve mon chemin dans l’ombre :

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J’arrive au parking : il n’y a que ma moto ! Je me dis, ils ont perdu patience et ils sont repartis en direction de la maison d’accueil à laquelle nous avons planifié de nous arrêter.

Je commence à monter sur la moto et j’entends qu’on m’appelle ! Ils étaient un peu plus loin pour prendre le thé. On discute, je leur raconte ce que j’ai vu et on s’en va :

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La nuit tombe, on a l’habitude de rentrer tous les soirs avec la nuit ! Sinon c’est pas marrant hein ?! ?

On a un peu de mal à trouver la maison d’accueil mais en demandant, on y arrive.

C’est au bord de la route mais les gens, sont très sympas et ça, ça vaut de l’or ! ?

Nous nous installons dans le dortoir :

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Quand on arrive, on voit “le Russe”. “Le Russe”, c’est un mec, taillé comme un Russe (vous imaginez bien portant) qui a l’air associable. Il est dans son coin, il ne dit jamais rien. Nous l’avions remarqué dans la chambre d’hôtes la veille. Bref, on le laisse tranquille.

Nous nous attablons et Le Russe se joint à nous… à l’autre bout de la table. Puis l’un de nous décidons d’amorcer la conversation avec lui : et c’est partit ! Il est très sympa, il nous montre qu’il fait des films de lui avec son iPad pour raconter ce qu’il voit (ça va plus vite que de taper au clavier ?)

On discute, on raconte nos aventures etc… puis il part se coucher. Nous planifions la journée de demain :

Nous avons 3 motos, mais Seb doit partir en début d’après-midi je préfère partir que le lendemain en Thailande et j’ai pas envie de passer la journée à rien faire à Paksé. Yann m’a dit qu’il y a des choses à voir au sud de Paksé. Carole ça l’arrangerait qu’on aille dans le sud de Paksé pour gagner une journée dans la planification de son voyage. Mais Manon et Fanny ne se sentent pas à l’aide pour remonter la moto de Carole. Je propose donc que celles qui veulent me suivre, viennent avec moi mais on a envie de rester ensemble le plus possible. J’ai déjà vu des gens à 3 sur une moto alors je propose qu’on descende tous ensemble avec 2 motos. Seb, Caro et son sac de Voyage sur une, Fanny, Manon et moi sur l’autre. En allant doucement ça me semble faisable. Seb et Fanny ou Manon remonteraient ensemble pour midi à Paksé, Je déposerai Carole au port au sud de Paksé pour rejoindre l’ile de Don Khong : ça l’arrange car ça lui fait gagner un jour sur son voyage. L’une des deux filles et moi remonterions à Paksé le soir… C’est callé et nous ne tardons pas non plus à aller nous coucher.

Le soleil est en train de se lever :

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Nous déjeunons et partons pour Paksé.

Carole fait son sac, je pars déposer le mien chez Miss Noy, on se dit qu’on se retrouve là bas.

Une moto est des moto est rendue au loueur.

Au moment de partir, Yann n’est pas d’accord pour qu’on monte à 3 sur ma moto, il dit qu’on est trop lourd et même si les Laotiens le font, en tant qu’étrangers, on pourrait se faire arrêter par la police parce que c’est interdit. Ok ! Mauvais plan.

On tourne les scénarios dans tous les sens et puis Yann demande à une cliente (Française) : “tu descends au Sud toi ?”, elle répond “oui” ! Bingo ! On a une conductrice de moto pour descendre ! En plus elle prévoit de remonter le soir ! C’est parfait !

Nous mangeons tous ensemble, j’ai oublié le prénom de la fille. Elle est motarde elle aussi. Donc je vais l’appeler “La Motarde” (et non pas la MoUtarde) ?

Seb et Caro descendent ensemble : ils dégustent leurs derniers instants. Fanny monte avec la Motarde et Manon avec moi :

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Sur la route, on voit un truc étrange :

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Comme c’est choupinouuuuuuuux ! ça nous a fait rire :

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On a essayé de visiter des monuments mais… c’était des ruines, pas intéressant. Même pas pris la peine de faire des photos.

On a vadrouillé un peu, puis on décide de s’arrêter manger, ça, c’était intéressant ! ?

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Manon, La Motarde, Carole, Seb, Le Falang du sud-ouest de France. Fanny prend la photo.

Nous en profitons pour nous reposer et discuter. Seb doit partir pour prendre son bus pour Bangkok. Nous restons un peu au resto puis on décolle. Nous allons jusqu’à un port à 5 minutes du restaurant pour traverser le Mékong.

Un mec qui parle très bien Français, allongé dans un hamac nous accueille et nous explique comment se passe la traversée avec les tarifs. Nous décidons de traverser le Mékong avec les motos et, au passage, nous laissons Carole sur l’ile de Don Khong (celle qui est plus haute que Don Khone et Don Det reliées par un pont). Le Laotien qui parle Français, gère tout depuis son hamac : trop marrant ! ? Il parle à son frère (conducteur de bateau) pour lui expliquer ce que nous décidons et c’est partit ! Le conducteur de bateau navigue avec 2 petits bateaux reliées par une plateforme sur laquelle on fait monter les motos. Le mec est vraiment balaise parce qu’il lui manque un bras et il gère tout avec brio. Malgré tout, je lui donne un coup de main.

Pendant la traversée, on débarque Carole au bout du bout de l’ile sur une plage qui semble très vaste et un peu perdu ! Plus tard dans la journée, nous aurons des nouvelles : elle va bien ?

Nous finissons la traversée : le bateau-plateforme se gare à côté de 3 autres du même genre. De ce fait, on fait rouler les motos de bateaux en bateaux et on atteint la terre ferme !

La Motarde prend Fanny et Manon est ma passagère.

Nous remontons. Je rend ma moto à Miss Noy et je prends mes affaires. Yann nous porte une poche avec des trucs dedans “Je crois que c’est pour vous” nous dit-il. On ouvre : il y a des petits biscuits au chocolat Oréo et un mot dedans, c’est Seb ! Les Sébastiennes sont sous le charme et toutes contentes ! Merci Seb, ça nous a fait vraiment plaisir cette touche d’attention ! Et les filles n’ont pas manquée de s’empiffrer déguster avec délicatesse les biscuits ! (Fanny, je sais que tu lis ce mail ! ??)

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Fanny à gauche et Manon à droite.

Nous passons la soirée ensemble : on va manger dans un restaurant installé sur le toit d’un hôtel. Je me souviens que j’ai faillit me viander en montant l’escalier parce qu’au Laos, ils sont spécialiste des hauteurs de marches irrégulières !

Le lendemain, Fanny et Manon me quittent. Je laisse mes sacs à la chambre d’hôtes et je pars rendre visite à Bouddha. Yann m’a dit qu’il y a un monument avec 550 marches à gravir. J’ai que ça à faire en attendant, c’est à 45 minutes de marche alors c’est partit.

Je passe sur le pont du Mékong à la sortie de Paksé, et la statue de Bouddha se situe exactement ici :

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Vous ne voyez rien ? Voila la photo après la traversée du pont :

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J’arrive en bas des marches :

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C’est rude… et l’escalier en pierre devient un escalier en bois :

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Environ 550 marches plus tard, voilà Bouddha qui veille sur Paksé :

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Je suis arrivé au bon moment pour avoir le soleil derrière Bouddha, ça fait un bel effet ! ?

Je redescends et je vois des animaux cornés à 4 pattes en libertés, juste en bord de route :

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Elles ne sont pas bien épaisses, il n’y a pas grand chose à manger par ici. Elles ne sont pas sauvages, j’ai pu caresser celle qui broute devant moi.

Après, en milieu d’après-midi, j’ai pris un bus de nuit pour aller à Bangkok… mais la suite, ce sera dans le prochain épisode… ?

Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente semaine !

A bientôt !

Julien

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