Sabaidee ! ?
(prononcer Sabaïdiiiiiiiiii)
C’est ainsi qu’on se salut poliment au Laos en joignant les mains devant soi.
Si un jour vous décidez d’aller au Laos, voici quelques formules de politesse du “gentil Falang” :
kaluna (prononcer “Kalouna”) : s’il vous plait
khawjai der (prononcer “kopjaï deeeuuu avec un “eeeuu” provenant de la gorge plutôt que de la bouche) : merci
Laa khon der (prononcer Lakon deeeuuu avec un “kon” provenant du nez et un “eeeuu” provenant de la gorge) : Au revoir
Sok dee der (prononcer Sokdiii deeeuuu avec un “eeeuu” provenant de la gorge) : Bonne chance
Falang, ça veut dire Français en Laotien mais aujourd’hui ils l’utilisent pour tous les étrangers.
Ca va faire un mois que je ne vous ai pas écrit ! Que le temps passe vite ! Et puis là, je crois qu’en 2 parties, ça ne va pas suffire pour tout vous raconter…
C’est partit pour un nouveau pavé !! ?
Et pour vous mettre dans l’ambiance, je vous propose d’écouter cette musique “Moby – The rafters”
Lors de l’écriture du précédent épisode, je venais d’arriver à Luang Prabang. C’est l’une des 3 grosses villes du Laos :
1) Vientiane
2) Luang Prabang
3) Pakse
Luang Prabang est une ville beaucoup plus Laotienne que Vientiane, plus verte, plus “typique” et aussi plus touristique avec des prix plus élevés. Luang Prabang (prononcer Louang Prabang) est aussi l’ancienne capitale du Laos. Elle est classée patrimoine de l’UNESCO.
Vientiane est une ville reconstruite par les Français, offrant infrastructures routières et bâtiments en béton. L’architecture des établissements de Luang Prabang est donc à mon gout plus jolie, plus chaleureuse, plus cosy et plus verte et au milieu, il y a une colline surplombée d’un temple :
J’irai le visiter un peu plus tard…
Je commence a marcher dans la ville, en une demi journée, on fait le tour. Je vois un garage à bateaux traditionnels :
Oui, il ne fait pas chaud après quelques jours de pluie…
Bel endroit ombragé inspirant la sérénité :
Vous voyez les Monks habillés en orange à droite
D’un côté de Luang Prabang il y a le Mekong qui passe et jusqu’à présent, je pensais que le fleuve était la frontière avec la Thaïlande sur tout le long. Et bien, non, de l’autre côté du Mékong en face Luang Prabang, il y a un petit bout de Laos uniquement accessible en bateau m’informe un couple d’Australiens lors d’un petit déjeuner à la chambre d’hôtes. L’astuce pour pouvoir négocier le prix c’est de se balader le long de la côte et de trouver des petits bateaux qui traversent.
Chose faite :
J’étais seul sur un bateau à moteur, lorsqu’il s’approche de la côte, le conducteur éteint le moteur et le courant du Mékong suffit à garer le bateau.
Un peu dans ce style là :
Le conducteur de bateau m’attendra 1h15, je débarque, longe quelques maisons faites de ciment et de bambous pour arriver à la rue principale… en travaux et c’est le début de l’après-midi, l’heure pour certains d’aller à l’école :
Les rigoles en béton sont faites et la rue est en cours de bétonnage :
Pas de toupie qui apporte le béton tout prêt, tout est fait “à la main” avec une bétonnière des pèles et un jet d’eau pour “laver le béton”
Puis après ce passage bétonné, un petit chemin pour visiter ce bout de Laos excentré et dépourvu de foule touristique :
Ce chemin fait le tour d’une colline sur laquelle il y a un temple.
Amuse-toi à chopper les bananes :
J’ai gravit la colline et voila le temple :
Et la vue panoramique, je vois Luang Prabang de l’autre côté avec sa colline aussi :
Bon, je n’ai plus beaucoup de temps, je commence à être à la bourre, le bateau m’attend. Donc je dévale la colline et je m’empresse de regagner le bateau.
Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais au Laos, quasiment (95%) tous les accès aux lieux touristiques sont payants : le chemin / l’escalier qui mène à un temple, l’accès à une chute d’eau, l’accès à une grotte que tu visites toi-même… bref, partout où il y a des Falangs qui passent, pour quasiment n’importe quoi, il faut lâcher de la tune. Vu l’état du temple ci-dessus, je me demande à quoi sert l’argent… de ce fait ça a tendance à m’agacer.
Pour que tous ces monuments aient l’entrée payante, ils doivent pas payer trop d’impôts au Laos ! ?
Visite de Luang Prabang, j’ai croisé une Citroën (COCORICOOOO!!) de 1952 modèle 11 version familiale fabriquée sur mesure pour le Roi :
Nikel les jantes en chrome :
Le gouvernement Français aide aussi le Laos :
Il y a plein de panneaux comme ça à Luang Prabang. L’AFD est en charge d’aider les pays pauvres, je vous invite à visiter le site de cette Agence Française du Développement pour en savoir plus, c’est intéressant : www.afd.fr
En plus du Mékong, Luang Prabang borde un des plus gros affluents du Mékong : Nam Khan (c’est le nom du village Thailandais où cet affluent prend sa source)
Nous sommes en saison sèche, les cours d’eau sont vraiment bas et les rives, lorsqu’elles ne sont pas trop abruptes, sont utilisées pour jardiner ! Idée géniale puisque la terre d’un cours d’eau propre est riche !
En plus du seul pont en dur, au dessus de ce cours d’eau, pour faciliter le passage vers le village voisin de l’autre côté, il y a des passerelles “bio-dégradables” :
Oui, je les appelle Bio-dégradables car lors de la saison des pluies, ces passerelles en bambou (2 à Luang Prabang) sont détruites. Là aussi, le Falang paye si il veut passer, sinon on utilise le pont en dur au bout de la ville. Là, je comprends, tous les ans il faut les reconstruire donc c’est normal qu’on paye si on à la flemme de faire le tour.
Joli temple :
Une idée de déco pour recycler les boites à Œufs :
Je me décide à visiter la colline :
Y‘ peuv’ pas faire un escalier bien droit non ? Ahahah ! Je plaisante ! ?
Un Falang qui cause à un Monk :
Je verrai bien ça dans mon jardin pour border les allées, pas une herbe qui pousse et c’est joli !! ?
Tiens, en bas à droite il y a une petite cavité…
Je m’y faufile :
C’est tranquille ici ?
Je continue la visite :
C’est l’heure e la sieste !
J’aimerais pas être à sa place avec un oreiller triangulaire, c’est pas confortable ça ! ?
Après avoir gravit 355 marches, me voilà au plus haut point de vue de Luang prabang à 100 mètres.
Le Mékong à droite et son affluent Nam Khan à gauche avec le seul pont en dur :
Puis je repère un temple luisant au loin, très exactement ici :
Vous ne voyez rien ?
Et bien grâce à mon zoom pédestre, voilà le gros plan :
C’est l’un des rares temple à disposer de 4 niveaux : on voit aisément les 2 premiers, les 2 autres sont petits et se situent dans le toit.
Pour en revenir à la colline “Phousi”, j’ai eu l’opportunité de discuter avec un jeune “Monk” (qui veut dire “moine” en Français). Il confie son énergie à la prière, la méditation, l’éducation, l’apprentissage, l’aide à la communauté Bouddhiste, il vit des donations, dans un temple dédié. Depuis peu, ils ont le droit de chausser leur pieds. J’ai appris, lors d’une discussion avec une résidente de la maison d’hôte qui m’héberge que les Monks n’ont pas le droit de courir, de chanter, de toucher une femme, de jeter une balle par exemple… et d’autres règles qui pourraient perturber ce à quoi ils consacrent leur temps. Il y a une part de flexibilité : ils peuvent courir en cas d’urgence par exemple. Un homme peut être Moine pendant un certain temps puis reprendre le cours d’une vie sociale, fonder une famille par exemple et revenir au temple quand il veut dans la mesure où il respecte les règles évidemment.
Tous les matins, les Moines parcourent la ville afin de recueillir les donations des habitants, commerçants, touristes etc…
Quelque soit la taille de la ville ou du village, du moment qu’il y a un temple Bouddhiste, les moines font cette “cueillette” tous les matins à 5h30 me dit-il.
J’ai également visité les alentours de Luang Prabang mais je n’ai rien trouvé d’intéressant à vous raconter… Grosse marche pendant 4 ou 5 heures environ.
Le soir, je déambule dans des bars et restaurants à l’ambiance cozy… C’est vraiment charmant et de bon gout ! Si vous vous rendez à Lao Lao Garden je m’attable avec un mec qui semble voyager seul, on discute, il est Italien, il parle Français, il travaille dans l’évènementiel, il me parle de ses voyages, ses amours, ses emmerdes, bref… on rigole et on mange ensemble. Ce sont des moments éphémères mais vraiment sympa.
Puis je pars boire un coup dans un autre joli bar “Utopia”, au bord du Mékong.
Le froid traverse mon manteau alors je m’approche d’un grand feu allumé dans un Wok géant en fer et je me mets à discuter avec des canadiens et un Australien qui se sont approchés du feu aussi.
Soirée sympa ! ?
Le matin de mon départ de Luang Prabang, je décide de me lever tôt pour voir cette fameuse cueillette.
J’arrive sur les lieux en avance (5h) pour être sûr d’avoir une bonne place et… il n’y a pas grand monde… quelques commerçant vendent du riz collant et autre nourriture industrielle emballée, je décide d’acheter du riz.
De l’autre côté de la route, il y a un long tapis rouge avec des petits tabourets, un mec me fait signe de m’assoir et il couvre mes épaules d’un tissus.
5h30, toujours pas de Moines et je trouve étrange qu’il y ai si peu de monde pour les donations et tant de commerçants.
6h, c’est un ballais de minibus qui arrive avec des tas de touristes qui dévalent, qui s’empressent de prendre place sur le tapis rouge, c’est un peu le bordel et c’est bruyant.
Tout le monde est installé, vers 6h30 les moines arrivent et les touristes font leur donation et prennent des photos à tord et à travers : ridicule !
Je n’ai pas pris de photos car je m’étais renseigné sur internet et j’étais au courant de ces agissements peu respectueux. D’ailleurs, ils n’étaient pas souriants les moines : normal, se faire flasher la gueule à 6h30 du mat’ par un tas de touristes et ce, tous les jours, c’est agaçant. Je ne comprends pas pourquoi les organisateurs (locaux) ne demandent pas au touristes de ne pas prendre de photos de près, peut-être ils le font mais c’est pas efficace… Je sais pas.
Bref, j’ai donc pompé une photo sur internet (il n’en manque pas) pour vous illustrer cette cérémonie :
De là, je suis allé à Vang Vieng car j’ai rencontré plein de gens qui étaient ravis d’y faire un tour. Alors allons y.
Avant de m’y rendre, j’ai lu sur internet que c’est une petite ville dans laquelle les gens aiment faire la fête, c’est le “Cancun” du Laos. Pendant un certain temps ce sont les jeunes Australiens qui venaient “se lâcher” dans cette ville. Il y a pas mal d’accidents dû à l’abus d’alcool et de drogue (facilement disponibles) le long du cours d’eau “Nam Song”.
Bref, je décide d’y faire un tour quand même.
Je débarque : c’est moche ! Je m’assois dans un bar disposant du Wifi parce que la route fût longue, il fait chaud et je dois trouver une chambre d’hôtes. Le barman me propose, en plus du menu, un menu spécial farcis de drogues diverses et variées… ambiance… Je commande donc un jus de fruit secoué (Fruit Shake) ! Je trouve une auberge pas chère au centre de la ville. Le gérant (Laotien) se présente torse nu ! Je suis surpris car ce n’est pas du tout dans la tradition du pays, il est même rappelé dans certains commerces proposant du Tubbing (j’y reviendrai plus tard) que, dans un soucis de respect , les hommes doivent porter un T-shirt et les femmes ne doivent pas se balader en bikini ou en short court (ou le couvrir d’un voile). Je vois qu’il a le visage fatigué mais il reste souriant. On fait la visite, c’est pas super propre mais je n’y resterai que 2 nuits.
Sébastien, qui m’avait hébergé à Vientiane au début de mon périple au Laos, m’avait schématisé qu’un Laotien qui voit quelqu’un en short c’est un peu comme si en France on voit des gens se balader en slip et depuis, je ne porte que des pantalons.
Le soir, c’est “la grosse fête” dès 20h et pendant 1h un bar offre l’alcool à volonté, ça fait des dégâts. Je me suis baladé dans la ville pour contempler ces gens à la recherche d’un bonheur temporaire et synthétisé par l’alcool et la drogue. La musique est à mon gout, ça sauve la mise ! ? Je croise des gens sobres qui étaient dans mon bus, on discute un peu et une Laotienne s’approche de nous pour nous proposer un prospectus vantant les mérites de ses Pizzas et elle nous dit aussi “Vous pouvez aussi commander des Happy Pizzas (Pizzas du bonheur)”, j’ai le réflexe de lui rétorquer tout en souriant “Et si on est déjà heureux, qu’est-ce qu’on peut commander ?”, elle hésite un bref instant et me répond “Vous pouvez commander des Pizzas normales” ! Je déteste les gens qui poussent à la consommation de drogues.
Bref, cette histoire de Pizzas me donne faim… je trouve un restaurant au calme, à la décoration et l’ambiance lumineuse apaisante, ayant une bonne réputation sur internet et loin des cervelles enfumées et imbibées d’alcool.
Après un bon repas, je re-traverse la ville à pied et je suis désespéré de voir dans quel état ces gens plein d’énergie se prétendent heureux parce qu’ils sont sous je ne sais quelle drogue (liquide ou solide). Ils ont mangé trop d’Happy trucs… Je vous entends d’ici “T’as jamais pris une cuite Julien ?” Quasiment tout le monde prend des cuites (moi inclus) et fume un peu n’importe quoi une, deux, trois fois… mais ça, tous les soirs?? Ca ne me correspond pas et je ne regrette pas d’avoir réservé 2 nuits seulement.
A 23h les bars commencent à fermer et à 23h30 : tout le monde dehors, les bars ferment, tout le monde rentre chez soi. Ca, c’est valable dans tout le Laos et je trouve ça très bien. Au moins ça limite les dégâts et tout le monde peux dormir tranquille (même les imbibés). J’entends certains me dire “A minuit c’est le moment où on commence à faire la fête en France” oui, mais au Laos, ils commencent plus tôt : vers 19h.
Le lendemain matin, je me lève, prend mon petit dej’ à la fraiche et le gars qui tient le comptoir est Français. Je lui demande des conseils et il me dit qu’il y a 2 boucles à faire et qu’elles durent chacune 4 heures environ. Je décide de louer un Vélo pour faire celle où il y a une grotte à visiter et il y a aussi le “Lagon bleu” à voir car certains touristes sont spectaculaires même si il faut faire un détour ! ?
J’arrive au lagon bleu :
Il y a plusieurs choses qui me font rire :
– d’abord la couleur du lagon, elle me fait penser à Fred qui, pour garder propre la cuvette des WC du boulot, utilisait un produit qui s’appelle “Eau bleu”
Cette eau immobile, dans un si petit volume, avec tant de monde et d’un si joli bleu me porte à croire qu’ils y a un produit à chiottes dedans ! ?
– la deuxième chose, ce sont les Asiatiques (ils sont Coréens majoritairement ce jour là) qui sautent depuis la grosse branche d’arbre au dessus de la flaque du lagon bleu en prenant leur courage à deux mains et qui s’esclaffent dans l’eau. Alors “s’esclaffer” dans le jargon (patois) bien de chez moi, ça veut dire “s’éclater” ?. Je trouve que le mot “esclaffer” va bien avec le contexte parce que le bruit que ça fait quand ils s’éclatent sur l’eau fait “SPLAF” donc “éclater” + “SPLAF” = Esclaffer ! ? Non ?
Après un bon moment de spectacle à m’esclaffer de rire, je décide d’aller visiter la grotte. Je passe le pont avec le ticket d’entrée “lagon + grotte”, j’arrive au pied d’un raidillon et sur la droite un Laotien loue des lampes frontales, ça ne m’intéresse pas car j’ai la mienne, il se met sur mon passage et me fait comprendre que je dois payer pour visiter la grotte, je lui montre mon ticket et lui fait lire “lagon + grotte”, il insiste ! Je déteste les mecs qui me prennent pour un con, je n’ai pas de mal à imaginer lui faire bouffer mon ticket !
Je trace et me coltine le raidillon, ça me calme :
J’arrive à la grotte : une énorme cavité très claire, je commence à descendre, j’arrive d’un côté et je vois des gens arriver de l’autre côté mais au milieu il y a un gros trou…
Je commence à longer la paroi et avant de m’engouffrer dans le noir, je prends cette photo avec la statue de Bouddha :
Je commence à explorer avec ma lampe frontale et soudainement c’est la musique de Mission Impossible qui me vient à l’esprit
Je me suis doté d’une extrême prudence pour effectuer la visite, j’ai le temps de réfléchir et d’observer l’environnement. Il y a eu quelques passages un peu glissants, quelques rochers à grimper, quelques trous béants à contourner… c’est parfois un peu flippant : ça donne de l’adrénaline ! ?
Il me semble que la grotte est en forme de L, de ce fait il n’y a pas de lumière directe provenant de l’entrée et il fait vraiment très très noir !
Ca me fait penser au film “GRRRRR” joué par les acteurs de la série “Les Robins des Bois”. Pour ceux qui que ne connaissent pas, l’histoire se passe à l’âge de Pierre (Tout le monde s’appelle Pierre dans le film) et lorsque la nuit tombe il y a un mec qui prévient toute la communauté et il crie “ça va faire tout nooiiir!!!” et ses compatriotes lui répondent “Ta gueuuuule !!” Alors j’ai crié dans la grotte : “Ca va faire tout noir!!!” mais personne ne m’a répondu ! ?
Je crois que j’arrive au fond de la grotte car je ne vois plus de passages pouvant mener quelque part… A part un autre trou béant mais étrangement, je n’ai pas envie de faire de toboggan! Je suis complètement seul et le silence est assourdissant. Seulement les “plic ploc” des gouttes d’eau ambiancent l’environnement.
Je me retourne et vois au loin l’entrée de la grotte :
Je décide de revenir à l’entrée de la grotte en longeant l’autre paroi :
Sur mon chemin, que ce soit à l’allée ou au retour, il y avait parfois des petites flèches dessinées et des petits Cairns comme sur les chemins de randonnée en montagne :
La nature est bien faite, elle a formé cette “poignée” parfaitement ronde pour faciliter un passage délicat :
Rentre le ventre si tu veux passer :
Des touristes veulent marquer l’histoire à jamais ?
Je m’approche de l’entrée :
Magnifique ce passage pour regagner la lumière au bout du tunnel :
Et voilà !! Le tour de la grotte est terminé :
Je redescends, je croise un Français d’une quarantaine d’années, on discute, il me dit entre autre qu’il a quitté la France il y a 10 ans pour s’installer en Thailande avec un petit business : il vit très bien comme ça loin d’un gouvernement qui pompe ses efforts, il ne comptait pas sur la retraite de toute manière. On est d’accord la dessus ?
Une photo 360° du paysage que j’ai contemplé tout au long de la boucle :
J’ai traversé de petits villages :
Les enfants y sont souriants et me font “Sabaideeeeeee” en agitant la main ? Certains jeunes aussi me voient filer (j’ai même doublé une mobylette ! ?) et ils rigolent ! Je dois tracer car la nuit va tomber ?
Le lendemain matin, je quitte Vieng Viang pour faire un bref passage reposant à Vientiane et son palace :
Et organiser la suite de mon voyage… Entre temps, j’ai des nouvelles de Sébastien, le chauffeur de train que j’ai rencontré lors de mon excursion en tyroliennes, vous vous souvenez ?
Lorsqu’il écrit ses messages il utilise les pronoms “Nous…” et “On…” tient donc, il n’est pas seul… ?
Il m’écrit les prévisions de son programme et j’en conclu qu’on devrait plus ou moins se croiser vers la fin de notre séjour pour au moins un ou deux jours ! C’est super ! J’ai hâte !
Je reprends le cours de mon voyage dans un bus local vers Konglor :
J’arrive le soir, il y a quelques maisons, quelques chambres d’hôtes, je choisis la première, le mec est sympa et le prix est correct d’après le comparatif que j’ai lu sur internet.
Le lendemain je veux me lever tôt car il y a peu de chances que je trouve un moyen de transport dans la journée pour vite descendre à Pakse. Officiellement il n’y a qu’un bus qui part tous les matins et officieusement il peut éventuellement y avoir un touk touk qui fait des livraisons. J’avais lu ça aussi sur internet mais rien de sûr.
Je dépose mes affaires et je pars faire un tour, j’aborde quelques groupes de jeunes, on sympathise, je trouve un couple de Français pour grouper les frais du bateau pour la visite du lendemain. Je prends le repas avec un autre groupe qui a déjà fait la visite, on mange dans un restaurant au bord de l’eau, je passe une superbe soirée avec plein de gens sympas.
Allez, au lit, demain faut se lever tôt ! ?
Bonjour !!! ?
Je pars à pied en direction de la grotte :
J’arrive face à un lagon qui mène à l’entrée de la grotte :
J’attends le couple de Français que j’ai rencontré la veille : Fabrice et Charlotte.
On prend nos tickets et c’est partit !
Deux guides nous encadrent, on prend un bateau… qui prend un peu l’eau ! ahahah ! Mais il y a des gobelets pour le vider : ouf! on est sauvé ! ?
Nous sommes les premiers à fendre l’eau de la rivière souterraine à contre courant ! Le moteur du bateau qui fait le même bruit que celui de nos tondeuses à gazon, raisonne dans la grotte… Je m’inquiète de la pollution car même si la grotte est bien ventilée, le plafond est rempli de petites cavités dans lesquelles le dioxyde de carbone peut rester bloquer et endommager la pierre. Fabrice partage mon avis.
Nous amarrons sur une première plage et commençons la visite à pied pendant que le bateau fait le tour pour nous repêcher un peu plus loin.
Nous reprenons le bateau et nous nous arrêtons sur une seconde plage pour la suite de la visite :
Il y a de la vie dans la grotte :
A moment donné j’éclate de rire car je vois un boitier à compteur EDF !! En effet, vous remarquez que la grotte est éclairée, c’est EDF qui en a la charge.
De suite, j’imagine un agent EDF un matin dire à ses collègues :
“- Bon les gars, j’ai une mission spéciale aujourd’hui…
– Qu’est-ce que tu vas faire Jean-Paul ? 10 relèves de compteur au lieu d’une ?
– Non, je n’en fais qu’une mais je prends l’avion pour la faire dans la grotte de Konglor au Laos !
– Arf ahahah ! Gros mytho ! Ouai c’est ça, tu nous enverras une carte postale !”
Reprenons le cours de l’histoire… On reprend le bateau et parfois, bien que notre embarcadère soit doté d’un fond plat, le cours d’eau est tellement peu profond que nous devons le quitter, marcher dans l’eau, nous aidons aussi les guides à escalader une marche d’eau en tirant le bateau avec une corde… l’aventure en fait ! ?
Nous voyons le bout :
Nous amarrons dans un petit village pour faire une pause à côté d’un métier à tisser :
Une idée de déco pour recycler les canettes :
Et on reprend le bateau pour revenir au point de départ :
Cette fois-ci pour passer les marches d’eau on reste dans le bateau puisque nous sommes dans le sens du courant, pour ce faire, le conducteur accélère lève l’hélice hors de l’eau à la dernière seconde et la pirogue plonge en avant, tout ça dans le noir : sensations ?
Et nous croisons d’autres touristes :
Nous voyons les endroits que nous avons visité à l’aller :
Et nous voilà de retour :
L’eau est transparente :
Mais pas le temps de me baigner, je dois trouver un moyen de transport pour la suite de mon périple. Je quitte Brice et Charlotte, on a passé un bon moment de rigolade ensemble !
Il est 10h30, j’arrive au village, je demande à mon hôte si il y a un moyen de transport pour quitter Konglor : rien de sûr. On convient que je quitte la chambre et si je n’ai pas de moyen de transport à 15h, je la prendrai pour une nuit de plus. Flexible le mec ? Et souriant en plus ! ?
Je me souviens l’histoire périlleuse pour me rendre à Luang Prabang car j’attendais le bus direct ! J’ai pas envie de recommencer donc j’ai décidé de prendre n’importe quel moyen de transport qui me ferait avancer, quelle qu’en soit la vitesse, jusqu’à mon point de chute.
Je pars préparer mon sac et au moment où je sors, mon hôte vient me chercher car il y a un ToukTouk qui va jusqu’à un village à une cinquantaine de kilomètres. De là, je pourrai peut-être trouver un Touk Touk ou un bus qui me descendra à Thakek et à Thakek il y a des bus qui vont à Pakse. C’est partit ! Je suis content !
On fait le tour du village pour décharger des taules qu’il avait sur son toit, il part à la grotte que j’ai visité pour essayer d’avoir des voyageurs… bref, on tourne dans le village pendant 2 heures et on a pris 4 voyageurs de plus.
Il se décide à partir.
Il nous débarque dans un village à l’arrêt de bus : plus de bus officiels mais peut-être un Touk Touk qui peut nous mener jusqu’à un autre village à 50KM, l’avantage c’est que, si nous y parvenons, nous seront sur l’axe routier principal qui descend à Pakse, donc peut-être qu’il y aura des bus et surement des Touk Touk. Sinon au pire on dort là jusqu’au lendemain.
On cherche un restau car on a vraiment la dalle !
On s’attable, on commence à manger et un ToukTouk vient nous chercher !! Oh purééée!! On vient juste de commencer à manger. On lui demande d’attendre 10 minutes, on mange vite, on paye et on embarque le ToukTouk.
2 heures et une centaine de virages plus tard, il nous lâche sur l’axe routier qui va à Pakse. Pendant cette partie du périple je fais la connaissance d’un gars (Sven) et une fille (Alina) qui vont dans la même direction que moi. Je leur donne mon objectif : Pakse pour faire le plateau des Bolovens et les 4000 iles. Ils décident de me suivre.
Nous arrivons sur l’axe routier qui descend à Pakse. Il y a un ToukTouk, on lui demande si il a des bus qui vont à Pakse : il nous dit non. Lui il va à Thakek. Je décide de prendre ce Touk Touk mais Sven et Alina préfèrent rester au bord de la route à attendre qu’un bus passe. Je leur explique pourquoi je ne prends pas le risque d’attendre mais ils restent sur leur décision. Mon ToukTouk attend un peu et fait demi tour pour partir dans la direction de Thakek. Finalement Sven et Alina font signe pour arrêter le Touk Touk et grimpent avec moi dans le véhicule.
On commence à descendre ver Thakek, le Touk Touk ne roule pas vite… plus tard, un bus nous double, on se dit qu’il va peut-être y en avoir d’autres. Alina, prend une feuille et écrit en gros PAKSE pour la montrer aux potentiel futur bus qui nous doublerait.
En vain, Alina a eu le
nez creux puisqu’un bus arrive et tout en roulant derrière notre ToukTouk nous
confirme qu’il va à Pakse. Notre conducteur de Touk Touk nous avait donc menti.
Nous lui demandons de nous arrêter. Il nous fait payer le prix normal de la
course comme si nous allions à Takhek, ça ne m’enchante pas parce qu’il nous a
menti mais d’un côté je comprends qu’il nous fasse payer la course entière
puisque sinon il aurait pris d’autre pigeons passagers mais j’ai pas le
temps de négocier !
Nous sommes bien content d’avoir un bus qui va à Pakse. Le soleil est en train de se coucher, on décide de réserver une chambre d’hôte pour trois par téléphone. Le mec nous attendra même si le bus arrive tard : j’annonce 22h00 vu de l’estimation de mon GPS.
On s’arrête à une station de bus dans une ville pour manger et pour que le chauffeur fasse sa pause.
J’essaie de comprendre combien de temps on a : 30 minutes. On descend du bus, on s’en éloigne puis quelques minutes après, je vois qu’il quitte sa place de parking ! Purée, il m’a oublié ou j’ai mal compris !! Je quitte ma soute de nouilles, je cours en criant et en sifflant puis une femme m’arrête en rigolant et me fait des signes pour m’expliquer qu’il va se garer ailleurs dans la gare routière ! Purée mais quelle organisation bordel !
Je retrouve ma soupe que je finis tranquillement et je remonte dans le bus.
Je crois que le meilleur endroit pour connaitre le plat national, ce sont les restaurants au bord des routes ou dans les gares routières. Au Laos, c’est la soupe de nouilles. Le prix est exactement le même partout : 15 000 KIP (soit 1,5 €) mais la composition diffère, parfois il y a de la viande, parfois seulement des légumes et un oeuf, le volume diffère un peu aussi.
Un passager un peu spécial regagne le bus et se fait installer dans le couloir :
Oui, un scooter ! il sera attaché aux sièges voisins et nous tiendra compagnie jusqu’à la fin du voyage.
Je vois que le temps avance plus vite que le bus, nous prenons beaucoup de retard, j’appelle la chambre d’hôte pour lui dire qu’on aura du retard : on arrivera peut-être à 23h ou minuit.
A minuit, on n’est pas du tout à Pakse, je ne comprends pas pourquoi nous prenons tant de retard car la route est en très bon état et le bus avance bien… Bref, le mec de la chambre d’hôtes ne répond même plus au téléphone.
Le bus s’arrête dans un village pommé et tout le monde s’installe pour dormir. Alina n’est pas du tout rassurée. Je comprends qu’il s’agit d’un bus de nuit et qu’il est prévu qu’on arrive le matin à Pakse. Je m’endors un moment puis je me réveille une paire d’heures plus tard, nous arrivons à Pakse vers 3h du matin et je comprends que le bus va jusqu’au 4000 iles mais je voulais faire le plateau des Bolovens d’abord. Donc comme je n’ai pas envie que le bus nous débarque dans une gare routière à Pétahouchnok, je saute sur l’opportunité qu’il s’arrête à un rond point à l’entrée de la ville. Sven et Alina suivent mon élan. Pakse c’est l’une des 3 plus grosses villes du Laos. Il n’y a quasiment rien à faire d’intéressant dans cette ville.
Nous prenons nos sacs à dos, Alina est très fatiguée, Sven et moi allons bien. Un touk touk nous accoste, d’après mon GPS, il y a 1 KM à faire pour rejoindre la chambre d’hôtes. Alina étant fatiguée après un peu de négociation entre nous, nous décidons de prendre le ToukTouk qui nous mène en 2 minutes face à une route barrée aux véhicules motorisés. Le conducteur nous fait signe en direction de la chambre d’hôtes.
Nous nous y rendons, c’est fermé, nous sonnons, personne ne répond, je téléphone : pas de réponse. On est à la rue et il est 3h30. Nous commençons à marcher dans la ville à la recherche d’une chambre d’hôtes. Elles sont toutes fermées. Par contre les hôtels aux tarif exorbitants sont ouverts mais pour moi c’est trop cher et Sven n’est pas d’accord de payer le prix d’une nuit juste pour quelques heures de sommeil.
On déambule dans la ville vide pendant plus d’une heure. Je repère une gare routière au centre ville grâce à mon GPS. On y va pour voir les horaires de bus. Je me dis, comme la journée est pourrie, quitte à perdre une journée, autant voyager et descendre… aux 4000 iles ! Oui, le bus qu’on a quitté il y a une paire d’heures ! Sven est d’accord avec moi, Alina est fatiguée, elle veut un lit.
Sven et moi décidons de nous rendre à la gare routière pour trouver un moyen de transport jusqu’au 4000 iles. Alina nous suit mais pas super contente. Arrivé à la gare, les horaires ne sont pas en anglais, il est presque 5h, dans une heure les bars et restaurants vont ouvrir donc je propose qu’on attende ici. Alina s’installe sur un banc pour essayer de dormir. Sven et moi on déambule et on discute.
Vers 6h le restau d’à côté ouvre mais les femmes qui y travaillent me font comprendre qu’elles sont en train de préparer et qu’il faut attendre 30 minute. Je reviens à la gare et un mec nous accoste. On lui demande comment aller aux 4000 iles, il peut nous vendre un ticket pour y aller et le bus part d’ici ! Très bien. Le prix est correct et correspond plus ou moins à ce que j’ai vu sur internet.
Puis on revient au restau tous les 3. Il y a un vieux Laotien qui parle Français, c’est super, on rigole, il commande le repas pour nous. On sympathise puis il s’en va.
Le bus arrive vers 8h30 et nous voilà partit pour les 4000 iles !!
La suite très très bientôt !!