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Épisode 8 : retraite au Myanmar

Bonjour à toutes et à tous !
 
J’ai pas assez cotisé pour prétendre à toucher la retraite du système Français donc ce n’est pas de cette retraite là dont je parle… Vous comprendrez de quoi je parle plus tard dans l’épisode… ahahah… suspens…

J’ai donc quitté Bangkok en bus en direction de la frontière du Myanmar très tard dans la soirée. Environ 8 heures après, j’arrive au petit matin à Mae Sot, une ville Thaïlandaise frontalière au Myanmar.

Je sors du bus, je prends mon sac et je tente de prendre un Touk Touk. Un gars m’accoste pour que je prenne son Touk Touk mais le prix qu’il me propose était trop cher : normal, je suis tout seul. Du coup je lui explique que j’attends d’autres personnes pour partager les frais. Il ne comprends pas, il me dit et redit de monter dans son putain de Touk Touk et moi je lui pète et répète que j’attends des gens pour diviser les frais parce que c’est trop cher sauf que… il ne parle pas Anglais. Du coup, à force de grands gestes avec mes mains, je crois qu’il comprends, il sourit  et il attend. Moi, ça m’a gavé de bon matin. C’est dans ce genre de situation que je me rends compte du gouffre de patience qui nous sépare ! ??

Puis, le temps passe et il me fait signe, je me dis « Qu’est-ce qu’il veut encore ? Si il insiste, je me casse à pied ! » Il me montre un Touk Touk avec des gens dedans (ah, il a compris) et me fait signe d’y monter dedans (bon, il est sympa, je le remercie chaleureusement ?), je demande aux passagers si ce Touktouk va à la frontière, personne ne semble parler Anglais.  Du coup, je sors mon panel de mots-clés :

– « Border » (Frontière) en alignant verticalement mes mains côte à côte : ça march’ pas

– « Myanmar » : ouiiiiiiiii ça bouge avec des hochements de têtes et des sourires

Tarif de la course OK, allez, hop, on embarque !

Le Touk Touk avance à fond les ballons et je me les caille en T-shirt, je me dis « j’ai bien fait de prendre un t-shirt en laine et un pull dans mon sac. »

Puis il ralentit et des petits enfants courent tout en souriant et sautent sur le strapontin à l’arrière du Touk Touk.

Nous descendons sous un pont, il s’arrête et en fait, je comprends qu’il a oublié de me déposer à la frontière. Il m’explique qu’il faut que je passe sur le pont pour aller au Myanmar.

Je prends mon baluchon et c’est partit ! J’arrive au poste frontière de la Thaïlande, je fais la queue, un gars en uniforme me fait signe pour quitter la file et me dirige vers un guichet avec moins de monde. Je présente mon passeport à un autre agent, elle me donne un papier à remplir. Pim Pam Poum : l’agent donne des coups de tampons à mon passeport et à de la paperasse diverse et variée.

Sourire, remise du passeport : Au revoir la Thaïlande ! ?

Je traverse le pont à pied :

Un gars me fait signe pour me diriger dans un bureau (je crois bien que j’ai l’air pommé). Là, il y a un couple d’étranger, un mec en uniforme et un agent habillé en civil.

L’étranger demande à l’agent de lui écrire sur un papier, comment on dit « végétarien », « pas de viande » et « pas épicé ». Je me suis dit que, compte tenu de la difficulté à trouver des plats à base de légumes et pas épicé, ce serait bon que j’en prenne une copie :

Puis c’est mon tour : je remplis un papier, je discute avec l’agent en Anglais, il baragouine en Français, il est souriant, chaleureux et sympa. Je lui demande de me traduire quelques mots pour que je puisse baragouiner en Myanmarais. Mon passeport prend encore quelques coups de tampons (c’est pas son jour) et je demande combien de temps il faut pour aller aux villes de Mawlamyine et Hpa-an. Je décide d’aller à Hpa-an, c’est moins loin. Comment je fais pour y aller ? L’agent me dit qu’il n’y a pas de bus, ni train et qu’il faut prendre un taxis.

 Je quitte le bureau et j’ai faim donc je cherche de quoi manger. J’observe : la bouffe emballée, ça ne m’emballe pas. L’épicé, non plus… Les conducteurs de taxis m’ont repéré donc ils me demandent où je vais. Mais comme c’est pas le moment de me poser cette question, je leur réponds : « par là » en faisant signe de la main, droit devant moi. Ou alors je leur réponds : « Manger » en mimant avec ma main.

Ils m’ont tous regardé avec des yeux de bille, il semblerait qu’ils ne soient pas trop habitués à ce genre de réponse sortant de l’ordinaire. ??

L’un d’eux, vêtu de vert kaki, plus habile et sachant parler Anglais me répond qu’il connait un bon restaurant : ça, ça me plait ! Alors je le suis.

Il traduit pour moi ce que je veux manger. Pendant que je mange, il me vend sa course pour Hpa-an et il essaie de me vendre une carte en papier spécial touriste mais… j’ai un GPS mec ! ?

D’ailleurs, si vous partez en voyage et que vous avez besoin d’un GPS (sans avoir besoin d’une connexion internet) avec les monuments, les établissements pour se loger et se restaurer, les distributeurs de billets etc… bref, c’est le plus complet que j’ai trouvé, je vous recommande l’application gratuite : Map Factor pour Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.mapfactor.Navigator qui se base sur les cartes Open Street Map : bien plus riches que Google Map

En effet, Open Street Map est un projet communautaire mondial d’édition de cartes : les utilisateurs peuvent ajouter des infos, des routes, des lieux pour enrichir le projet.

Revenons à nos moutons. Mon conducteur de taxis m’accompagne jusqu’à son véhicule : je ne me souviens plus de la marque mais c’est un break avec 8 places. Et un volant à droite alors que dans ce pays, on roule à droite.

Avant, sous l’occupation des Anglais, les gens roulaient à gauche mais depuis que le gouvernement a changé, pour bien marquer le changement, ils ont changé le nom du Pays (Birmanie -> Myanmar) et le sens de circulation (Gauche -> Droite) alors vous imaginez le bordel ! En plus c’est dangereux ! Rares sont les véhicules avec le volant à Gauche mais il semblerait que les quelques concessionnaires que j’ai vu, vendent des véhicules neufs avec le volant du bon côté… il va falloir quelques dizaines d’années pour remplacer tout le parc automobile.

Afin de baisser le coût de la course jusqu’à ma destination, mon conducteur vert kaki me laisse à la voiture et part chercher d’autres touristes ayant la même destination que moi. Une heure passe, il revient et me dit que si il ne trouve personne, il me mettra dans une autre voiture. C’est sympa. Une heure plus tard, je change de caisse parce qu’il n’a trouvé personne.

Mon nouveau conducteur ne parle pas Anglais ni les autres passagères. Il fait un tour dans le village pour aller chercher une Thaïlandaise qui parle Anglais. Génial ! ? Je baragouine en Thaï, on discute un peu en Anglais et nous partons. Sur la route, on s’arrête pour faire le plein de carburant.

Les pompes sont à manivelle :

Lorsque la manivelle est actionnée, cela remplit un petit réservoir au dessus du bidon et avec le robinet ils remplissent un jerrican pour ensuite le porter vers le réservoir de la voiture : 

Après ce rambail (synonyme de « bordel » en langue de mon pays) pour faire un plein, nous reprenons la route.

Le bitume est en bon état alors on trace. Puis, tout à coup, un autre taxis chargé comme une mule avec des bagages sur le toit, nous double à toute berzingue, il se rabat rapidement et l’une des cordes casse ! Les bagages s’échouent sur notre passage, mon conducteur zigzague pour les éviter. ça passe ! L’autre timbré s’arrête et nous on continue.

Plus on avance et plus la route semble dégradée. Nous nous arrêtons à un croisement menant sur une route toute neuve… mais barrée avec une barrière et des gardes armés. Mon conducteur semble négocier le droit de passage. ça a l’air de marcher, on commence à s’engager puis un autre mec armé nous arrête avant de passer la barrière et finalement nous interdit de passer. C’est vraiment à la tête du client cette histoire… Nous devons prendre l’ancienne route.

Nous passons plusieurs points de contrôle, mon nom et mon numéro de passeport ont été recopiés sur plusieurs cahiers tout au long du voyage.

Plus on avance et plus la route est défoncée et sinueuse.

Nous sommes également stoppés par un bouchon en plein cagnard ! ça a duré 1 bonne heure. Je voyais devant moi des civils entassés dans un Touk Touk, je me sentais chanceux d’être dans une voiture confortable même avec la clim éteinte.

La circulation reprend et nous sortons de ce méandre, nous nous arrêtons pour manger, le conducteur ouvre le capot de la voiture pour faire refroidir le moteur.

Après cette pause culinaire, nous reprenons la route pour Hpa-An. Elle est en meilleur état et c’est là que mon rôle de co-pilote prend tout son sens. Avec des signes de la main, j’indique à mon conducteur quand la voie est libre ou lorsque ce n’est pas possible parce que je vois qu’il veut doubler et que ça me semble dangereux. Il y a aussi les véhicules devant nous qui nous font signe avec les clignotants pour nous indiquer si la voie est libre ou pas.

Après 160Km et 5 heures de route, j’arrive enfin à Hpa-An ! Le taxis me dépose et je commence à faire le tour des établissements d’hébergement. Je traverse des petites rues avec des adultes et enfants souriants qui me saluent, c’est très agréable.

Une dame assise dans une pagode me fait signe de venir elle me fait des signes, je me déchausse et je me mets à genoux face à Bouddha faisant semblant de prier, ça la fait rire et sourire.  Je me rechausse et je continue ma recherche.

Je rencontre un mec et une nana, lui, il s’appelle Jérémy, elle, je ne me souviens plus de son prénom. J’apprends finalement qu’il y a des bus réguliers et pas chers pour venir de la frontière à Hpa-an… En plus, le bus est autorisé à prendre la nouvelle route ! Ils me donnent leur avis sur les établissements d’hébergement. C’est sympa. On se dit qu’on aura probablement l’occasion de se revoir…

Je continue ma recherche. Les tarifs varient du simple au triple. L’établissement le moins cher est plein aujourd’hui mais la réceptionniste m’invite à revenir demain avant 9h pour vérifier si il y a des places. Je m’installe dans une chambre d’hôtes peu chère et disposant d’un réseau wifi… En panne ! Je vais chercher une carte SIM pour rester connecté au monde virtuel ! ? C’est l’opérateur Télénor que je choisis. Les tarifs sont vraiment pas chers et la couverture réseau est bonne.

Je regarde sur le net les établissements de restauration et me décide d’en essayer un qui se trouve à l’autre bout de la ville. Je rencontre un couple de Français qui a passé une paire d’année au Canada. On discute, on fait connaissance, on passe le repas ensemble, nous regagnons nos chambres.

Le lendemain, je me lève au petit jour, en sortant de ma chambre, je suis ébahis par la beauté de la lumière et du paysage qui s’offrent à moi depuis le pallier :

Les locaux bossent dans les champs, à la fraîche.

J’ai la dalle, je demande au réceptionniste où je peux prendre mon petit déjeuner : au marché.

Je suis pas d’humeur à manger salé. Je m’aventure au marché :

Mais il n’y a rien qui m’enchante. Je regarde sur mon GPS un restaurant à proximité. J’y vais, il y a plein de locaux, je me sens bien… il me présente la carte en langue locale mais… avec des images ! Rien sucré… bref, finalement, je mange salé !

Je paye et je m’empresse d’aller prendre des nouvelles à la chambre d’hôte que j’avais repéré hier.

Ca s’appelle « Soe Brother’s Guest House » et c’est ici :

http://www.openstreetmap.org/?mlat=16.89065&mlon=97.63453#map=19/16.89065/97.63453

Le réceptionniste me confirme qu’il y a une chambre libre, je réserve pour 2 nuits. Il me demande si je veux aller au festival. Je lui demande « Quel genre de festival ? C’est plein de touristes ? » Il m’explique que c’est un festival nocturne annuel au moment de la pleine lune et qu’il y a très peu de touristes mais c’est dans 2 jours, il est sur la colline de Zwe Ka Bin, c’est le « full Moon festival » (Festival de la pleine lune). Je réserve donc 3 nuits.

Je vais chercher mes affaires pour changer d’établissement et je passe la journée à préparer la visite de la ville et des alentours.

Le lendemain je me lève tôt et je loue un vélo. Je demande au mec si il a un antivol. Alors il me montre un petit truc intégré au cadre du vélo qui permet de bloquer la roue arrière. Je lui explique que j’ai pas de chance avec les vélos et qu’on m’en a déjà piqué un. Il me rassure en souriant, qu’il n’y a pas de problèmes. ?

Bon… Je l’aurais prévenu.

Une gourde de flotte et c’est partit pour la visite ! ?

L’une des rares mosquée du pays :

Visite de la première Pagode :

Avec un Bouddha électroniquement illuminé :

Je trouve ça étrange. On se croirait en discothèque ! ?

Au Myanmar, il y a plus de « Pagodes » que de Temples. La différence entre les deux, c’est que les Pagodes sont des lieux de culte dans lesquels il n’y a pas d’hébergement.

Je continue la visite…

L’horloge de la ville :

Une autre Pagode proche du fleuve :

Je parcours les routes et ruelles de la ville :

J’ai fais le tour des monuments de la ville, je prends la route principale en direction du prochain monument que j’ai planifié de visiter.

Sur la route, je pile face à un beau bâtiment :

Une porte pleine de clochettes :

C’est raté si tu veux être discret ?

A l’intérieur :

A l’extérieur :

Et je reprends la route vers mon premier objectif en dehors de la ville. Je suis les instructions de mon GPS et quitte la route. Je m’approche du monument mais il n’est pas très beau à tel point que j’oublie de le prendre en photo. Je n’ai pris que les abords :

Puis je rentre à l’intérieur et monte les escaliers… il n’y a personne. J’arrive au sommet et c’est vraiment sympa :

Je visite l’intérieur de ce petit abri rond, il y a plein de petits oiseaux qui y logent et Bouddha :

Des ballais multicolores :

Puis, je redescends :

En reprenant la route, je me rends compte qu’il y a un monument qui n’apparaît pas sur mon GPS et qui n’a pas l’air mal de loin. Je décide de m’y rendre.

Je me trompe, j’arrive dans une propriété privée, les gens m’interpellent, je leur fait des signes pour leur montrer mon but et ils me montrent mon chemin avec des signes et tout en souriant ! ?

J’y arrive :

Comme il n’y a rien d’indiqué sur la carte, je me mets au boulot pour matérialiser le lieu et la route qui y mène.

Et je continue mon petit bonhomme de chemin :

Au fur et à mesure que je m’approche de l’objectif, je vois que le relief est loin d’être plat comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus.

Je me dis « tant pis, peut-être que je pourrai monter à vélo ».

J’arrive à l’entrée d’un village :

Je commence à avoir faim alors sur mon chemin, je m’arrête dans un magasin, je discute avec le vendeur et lui demande si c’est possible de monter à vélo et redescendre par l’autre côté. Il me dit que non parce qu’il y a des escaliers. J’y vais quand même pour me rendre compte de la difficulté et replanifier la visite. En effet, les escaliers sont très abrupts. Alors je me dis que je re-planifierai la visite plus tard.

Je dois donc faire tout le tour de la colline pour passer au monument suivant.

C’est partit :

Après ce bout de chemin en terre, je rejoins a route. Plein de véhicules me doublent, ils me font signe pour m’encourager, les gens dans les remorques ou à l’arrière de ToukTouk ou pick-up me font des signes aussi tout en souriant et en rigolant. Je n’ai pas croisé beaucoup de cyclistes et pas du tout d’étrangers à vélo.

Soudain, j’entends de la musique à haut volume, je quitte la route pour essayer de savoir d’où ça vient :

Il y a des gens qui me font signe de venir mais je suis pris par une sensation de timidité qui s’accroit au moment où je vois plein de gens attablés. On dirait qu’il s’agit d’un banquet :

Personne ne parle Anglais, je suis embarrassé car ces gens m’attablent et m’offrent à boire et à manger tout en souriant. « Mais dans quoi je me suis embarqué ? » me dis-je…

Puis un moine s’approche et me parle Anglais. Il m’explique que c’est un buffet organisé par sa communauté grâce aux donations des gens. Et m’indique le lieu dans lequel il y a la boite à donation. On fait connaissance, je mange, les gens me regardent, sourient, discutent entre eux et rigolent, ça m’intimide.

Après le repas, je m’échappe avec le moine, on va discuter sur le lieu de culte qu’il y a à côté du buffet, je fais ma donation, on fait connaissance, je suis plus à l’aise, il me dit qu’il veut aller en Australie lui aussi. Il a pris mon adresse mail et il m’a dit qu’il me contactera dans quelques années quand il aura appris à se servir d’un ordinateur et qu’il aura internet.

Je prends une photo pour me souvenir de lui :

Il s’appelle Kesara.

Je reviens sur les lieux du buffet et s’improvise une séance photo. D’abord, ce sont les mecs, sûr d’eux, ils s’approchent de moi, un à un ou en groupe pour prendre des photos en ma compagnie. Puis ce sont les filles… et là, c’est pas la même histoire parce qu’elles sont timides : il y a une bande de 3 copines qui sont hésitantes et moi, ne sachant pas parler leur langue, je ne sais pas quoi faire pour les rassurer alors je reste planté là, en souriant… et j’ai tout d’un coup la sensation d’être une potiche ! ?

Une potiche écervelée de ce genre là :

Ah merde ! Ca c’est Zahia ! Je me suis trompé de potiche d’image… Une potiche c’est ça :

Tout d’un coup, l’une d’elle pousse l’autre vers moi en lui parlant alors même si je ne comprends pas leur langue, j’imagine ce qu’elle lui dit : « Allez ! Vas-y, il va pas te bouffer ! » (version délicatement imaginée par Julien), puis elle prend un air sûre d’elle s’approche de moi et c’est partit pour la séance photo avec les filles. Leur timidité fait leur charme en fait. ?

Bon, c’est pas tout mais j’ai de la route à faire !

Alors je dis au revoir et je reprends mon chemin…

La route s’enfile entre les collines, ça monte, j’arrive au sommet…

Dans la descente, un champ de plantation très étrange m’interpelle particulièrement :

Ce sont des statues de Bouddha ! Par centaines… je sais pas si elles font des petites statuettes après la floraison… ?

Puis j’arrive à cet endroit où on peut se baigner. J’avais prévu le maillot mais quand j’ai vu l’état de l’eau, je me suis dit que mon système immunitaire n’était peut-être pas prêt pour cette épreuve :

Plus loin, un autre lieu de culte proche d’un lac :

 
A gauche, un rocher avec une pagode perchée tout en haut et à droite un temple, bien les pieds fondations sur terre :

 
Je décide d’y monter pieds nus puisque c’est la coutume :

Le temps passe et il faut que j’arrive avant le coucher de soleil à la grotte à chauve-souris.

Je fais demi tour, j’enfourche mon vélo (qu’on ne m’a toujours pas piqué d’ailleurs). Avant de passer le grand pont traversant le fleuve, je repère sur ma droite quelques jolies Pagodes :

Il y a un point de contrôle avant le pont, je suis le seul cycliste et j’ai pas mes papiers. L’agent me pose des questions et me laisse passer sans contrôler mon identité.

Je passe le pont :

 
J’arrive proche d’un portail près duquel je dois garer mon vélo et puis il faut marcher pieds nus :

 

Au loin, le pont que j’ai traversé il y a quelques minutes :

En attendant, je discute avec les autres étrangers qui attendent le même évènement que moi. Je fais connaissance de Jérémy, on s’était rencontré brièvement lorsque je cherchais un logement. Il m’explique la suite de son périple, on décide de rester en contact pour que demain, on aille grimper la colline que je n’ai pas pu visiter ce jour parce que je suis en vélo. 

Une fois que le soleil s’est couché, un essaim de chauve-souris sort subitement de la grotte :

 
Après cet impressionnant spectacle, il commence à faire vraiment sombre… en fait il fait nuit et j’ai pas de lumières. Le retour fût long… En ville, je croise une jolie fontaine :

 

Je rends mon vélo, je mange et je pars me coucher.

Le lendemain, je suis tellement crevé des dizaines de kilomètres parcourus la veille que je décide de me reposer et en plus je sens que la nuit va être longue. Je décline ma balade avec Jérémy parce que je prévois d’y aller le soir donc je ne vois pas trop l’intérêt de grimper 2 fois la colline.

Je profite de la journée cool pour réserver mon bus pour le lendemain, destination « Golden Rock » (le Rocher d’Or).

Le soir au moment où je m’apprête à partir, un grand blond m’entendant discuter avec le réceptionniste et me demande si il peut se joindre à moi : bien sûr ! ? Il s’appelle Patrick, il vient des USA.

Je l’attends, on prend un Touk Touk, Patrick est surprit du tarif très bas de la course en Touk Touk. En effet, comme c’est un évènement exceptionnel, les transports sont au rabais. Même pour les étrangers ! ?

Nous arrivons à l’entrée du Festival, c’est comme un gros marché avec des vendeurs de nourriture :

 
Des vendeurs d’habits :

 
Une scène avec des concerts :

 
Des jeux :

 
On s’installe sur un stand vendant des boissons et le serveur nous présente la carte… en langue locale ! Je crois qu’il a surestimé nos capacités linguistiques ! ?

 
A la TV, il y a un film Français qui passe « Banlieue 13 » :

 
Il y a des manèges aussi !

 
Alors on a décidé d’y faire un tour ! Après tout, il faut bien se mettre dans le moule ! ?

 
Nous nous mettons presque au fond du bateau ! Sensations garanties ! Wooohoooo !! ?

 
Puis, je me suis intéressé au mécanisme du manège puisque le moteur qui l’actionne n’est pas électrique comme j’ai l’habitude de le voir en France. C’est un moteur thermique diesel tournant à régime régulier et il y a un mec qui actionne une grosse manette pour faire adhérer une roue située sous le bateau qui permet de faire avancer ce dernier. Lorsque le bateau atteint une certaine hauteur, le mec relâche l’adhérence de la roue, le bateau recule, le mec actionne la manette pour faire adhérer la roue, qui va donner plus d’élan au bateau, arrivé à une certaine hauteur, le mec relâche l’adhérence de la roue … etc… etc.. jusqu’à que les places au fond du bateau se trouvent quasiment à la verticale ! 

 
Patrick est interpellé par un jeu d’agilité : il a des petits cerceaux et doit les enfiler sur toutes les canettes d’une ligne :

 
Mais… il a perdu…

 
Caché derrière les stands de vendeurs, nous avons trouvé un champ de Bouddhas :

 
Un tatoueur :

 
Et puis il est temps pour Patrick et moi de nous quitter car il ne souhaite pas me suivre à l’ascension de cette colline 

Normalement, il faut 1h30 pour monter jusqu’au sommet. Il est 22h30 lorsque je commence à marcher d’un pas bien décidé !
Il y a du monde, la voie est parfois étroite mais ça avance. Je sais que je vais mettre plus d’1h30 pour monter compte tenu du monde qui monte et qui descend.
Il y a des gens de tous les âges, très jeunes jusqu’à très âgés. Il y a même des parents avec leurs bébés dans les bras.
Malgré le monde, j’essaie d’avancer le plus vite possible en doublant les gens les plus lents lorsque la voie est suffisamment large.
Il n’y a pas d’éclairage sur la voie à part le clair de lune. Des gens fatigués s’assoient sur les marches des escaliers : gênant donc le passage des autres.
J’arrive à un premier bouchon. Il y a une bonne centaine de personnes entassées debout, avançant à pas de fourmis vers un escalier très étroit contournant un gros rocher. Il a fallu une bonne demi heure pour passer ce goulot d’étranglement.
Je jette un œil sur mon GPS : j’ai fais un quart de mon chemin.
Je trace pendant une bonne demi heure puis me voilà confronté à un autre bouchon. La voie bétonnée est bordée du côté droit par un talus montant abruptement et à gauche par un talus descendant dangereusement. Nous sommes à l’arrêt complet. Nous faisons quelques pas de fourmis de temps en temps. Je ne vois pas le bout du bouchon, je ne comprends pas ce qu’il se passe. On est tous serrés comme des sardines. Après ces quelques mois dans les pays Asiatiques, la proximité des gens, le corps à corps involontaire ne me gêne plus. Je trouve ça normal. Il y a une fille derrière moi qui a l’air en difficulté avec une jambe coincée contre une racine sortant du talus. Je m’écarte un peu en poussant un peu les gens pour essayer de faire de la place. Elle se libère et sourit. Ca, c’est fait ! Je regarde mon GPS pour voir où j’en suis. Pendant que je suis bloqué là, j’observe les gens autour de moi. Je crois que personne ne parle Anglais, je suis le seul étranger, les gens discutent entre eux, ça rigole, ils passent du bon temps, personne ne s’énerve. Je crois qu’ils sont bien, plantés là… Je me dis encore : nos cultures sont bien différentes ! Je me dis : « à moment donné ça va bien se débloquer quand même… » Certains perdent patience alors ils tentent de passer par les talus.
Certains passent au dessus de nous par le talus sur la droite, ça glisse mais ça passe et ils disparaissent dans le noir.
D’autres afin de patienter s’y installent simplement : assis sur des grosses branches ou des arbres inclinés.
Sur ma gauche, il y a quelques aventureux qui descendent le talus accroupis, glissant sur les feuilles recouvrant le talus, il semblerait qu’il y ait un autre chemin plus bas : je vois quelques lampes frontales bouger mais ça ne me dit rien d’y aller : eux, ils connaissent sûrement, moi, pas du tout. D’autres, doublent le bouchon en longeant prudemment la bordure bétonnée sur la gauche. Les gens les aident à passer pour éviter qu’ils tombent. Parfois certains perdent l’équilibre alors ils sont rattrapés. J’admire la solidarité.
Au bout d’une heure, voyant tous ces gens qui avancent et qui ne reviennent pas, je me dis que c’est la seule solution pour atteindre mon but. J’hésite. Je regarde mon GPS pour savoir si on a bien avancé : 100 mètres en 1 heure !!! Hein ?? Ah non, je ne vais pas passer toute la nuit là ! Ça c’est sûr ! Me voila donc motivé pour tenter pour chevaucher ce bouchon.
Je commence par l’option « talus à droite », celui qui monte. C’est plus sécuritaire : si je tombe, il y a des gens en dessous ! ?
Me voilà à 4 pattes tentant de grimper et j’avance. C’est vraiment cool. Mais 5 minutes après je suis bloqué par un énorme rocher. Je commence par le longer vers le haut mais un mec m’arrête en me faisant comprendre que c’est impossible. Je descends, je glisse (j’entends quelques cris de peur) mais je me rattrape à un arbuste qui a déjà souffert, je refais mes appuis et je descends parmi les sardines. Les gens me regardent en souriant, je leur souris… Je suis un peu gêné. Que veux-tu que je fasse d’autre ?
J’ai vraiment pas envie de rester planter là. Je remarque qu’il y a plus de monde qui passe par le côté gauche. Notamment plein de gens qui descendent par là. Alors si les autres sont capables d’utiliser cette voie, pourquoi pas moi ? J’attends que la voie se libère et c’est partit. Je longe prudemment le bouchon, parfois je m’agrippe aux gens, certains me tendent la main ou leur bras pour m’aider à passer dans les endroits les plus difficiles. Puis quand il y a des gens qui arrivent en face moi, je me faufile dans le bouchon pour, à mon tour, les aider à passer. Certains n’ont pas l’air rassuré alors je leur souris tout en tendant ma main, ils me sourient en échange et passent. Tous ces gens qui sont solidaires les uns des autres génèrent une ambiance chaleureuse, me donne du baume au cœur, je trouve ça beau.. Certains potes se croisent par hasard, se balancent quelques vannes, rigolent et tracent leur chemin.
La « voie » est libre, je continue… Puis j’arrive à un ravin. Je me refaufile parmi les sardines et j’escalade sur la droite suspendu à la rambarde de l’escalier, puis sur un rocher… puis je gravis le talus et je vois quelques jeunes qui passent par là… en fait nous rejoignons une autre voie bétonnée étroite et en mauvais état qui n’est plus utilisée ! Super !! Je vois le bouchon au dessous de moi, je suis content, je croise un Monk, je croise quelques rares personnes, je suis sur un « chemin secret » : quel privilège ! ? et je peux tracer un maximum !! Jusqu’au moment où je reprends le chemin principal… bien dégagé.
 
Sur le chemin, il y a des petites places pour se restaurer :

 
Même si j’ai « la tête dans le guidon », parfois je m’arrête pour observer le paysage. Parfois les étoiles et parfois le marché en bas, qui s’éloigne :

 
Sur mon chemin, une maison :

 
Nous avançons en file indienne :

 
Des gens se reposent :

 
Et puis de grands éclairages sont installés, je m’approche du but :

 
Me voilà arrivé à bon port. Au total, j’ai mis 4h pour monter !


Ça en valait la peine…


J’ai faim…

 
Il est temps pour moi de me restaurer ! ?

 Je refais un tour, des jeunes m’accostent pour prendre des photos en ma compagnie, l’ambiance est bonne, les gens sont calmes, c’est vraiment agréable.
Puis je redescends par l’autre côté :

 
Ça c’est l’autre chemin par lequel je suis monté : 

Il n’y a que des escaliers, mes jambes commencent à trembler, mais je vois le village en bas, par lequel je suis arrivé en vélo l’avant veille. Cette descente confirme à 1000% qu’il est impossible pour moi, de monter avec un vélo sur le dos.

Je commence à sentir mes genoux douloureux, je ne m’accorde pas vraiment de repos parce qu’il est très tard et demain je dois me lever tôt mais je vois le village s’approcher de plus en plus :

Me voilà arrivé ! Une bonne sensation de soulagement. Il y a un Touk Touk, je suis seul… Alors j’attends. J’ai mis 1h20 pour descendre.

Des gens montent à l’arrière d’un camion benne, je me dis qu’il va partir. Je monte aussi dans la benne et puis quelques minutes après il s’en va. Je leur donne ma destination en leur faisant lire un papier écrit en Myanmarais que le réceptionniste a eu la lucidité de me donner.
J’arrive à la chambre d’hôte et je remarque que j’ai de la compagnie :

Un gecko (prononcer guéko) http://fr.wikipedia.org/wiki/Gekkota
 
Le lendemain, je prends le bus, tôt le matin. Je rencontre des étrangers qui prennent la même direction que moi, on fait connaissance, on discute, le voyage se passe bien. Nous allons au même village et à la même chambre d’hôtes. Parallèlement à ça, j’ai des nouvelles de Jérémy. En fait, on réalise qu’on va au même endroit. J’arrive avant lui, je réserve la chambre et je me repose. Demain, une grosse journée nous attend.
Jérémy arrive en fin d’après-midi. Nous partons manger, on fait connaissance : il travaille pour Orange dans le service qui s’occupe des réseaux en fibres optiques. Voilà deux informaticiens qui discutent et font des blagues de Geeks ! ? On s’est bien trouvé ! ahahah ?
 
Le lendemain, on se lève à 6h30, nous prenons le petit déjeuner et nous partons à la fraîche. Destination le Golden Rock ! Il y a 2 moyens pour y parvenir :
– un accès par la route avec un Touk Touk (trop facile)
– un accès par un chemin avec 4h de marche (ça c’est plus coton) et c’est cette option là que nous choisissons.
 
 Jérémy est sur la deuxième photo :

Les mini villages, loin d’infrastructures routières, composés d’une poignée de maisonnettes en bois et bambous sont délimités par ces panneaux :

Au loin, de l’autre côté de la vallée, une Pagode… Ce n’est pas là qu’on va :

Un bel escalier en pierre :

Tout au long de la montée, il y a des stands avec des locaux qui vendent des boissons et de quoi manger. Toujours souriants et pas envahissants. Je veux dire par là, qu’ils ne se jettent pas sur nous pour nous vendre leur produits et ça, c’est agréable.
Jérémy et moi avons quasiment le même rythme. Plus on monte, plus le temps avance et plus il fait chaud. La fatigue commence a se faire sentir. Nous nous arrêtons pour manger à un stand qui surplombe la vallée :

Quatre heures après, nous arrivons au bout du chemin et nous croisons la route qui mène au Golden Rock. Le soleil est vraiment chaud. Il y a du monde en pagaille qui arrive en Touk Touk, des camions-benne entiers, remplis de touristes… locaux ! Oui, que des locaux, je crois que je n’ai pas vu un blanc ! J’étais surpris que nous fassions partit des rares étrangers.
Nous attaquons la visite des lieux :

 
Le fameux Golden Rock :

On y reste environ une petite heure et puis je décide de redescendre rapidement car j’ai un bus qui m’attend pour la prochaine destination : Bago !
Je dévale bien que la chaleur soit difficilement supportable et mes jambes commencent à manifester leur mécontentement à quelques kilomètre du début de cette descente… Je sens que ça va être long !
Je suis concentré là où je mets les pieds, concentré à descendre aussi vite que possible tout en faisant attention, je ne regarde que le sol, je sais que je ne suis pas très souriant : là, cette descente, ce n’est pas une partie de plaisir.
Je sens que je tire sur la corde. Je m’arrête pendant un quart d’heure, complètement épuisé. Je suis un peu étourdis. Je bois et je récupère. Je vois l’heure, il faut que je reprenne la route.
Sur le bord, je vois des bornes kilométriques qui indiquent la distance jusqu’au village. Ça m’encourage. 3h30 plus tard, j’arrive à la chambre d’hôtes… avec une bonne diarrhée ! ?

Je prends mon sac, je me renseigne où est mon bus et j’arrive à l’heure. Nous partons 30 minutes plus tard.

2 heures après, j’arrive à Bago. Le bus me dépose, je me fais aborder par un mec qui veut me vendre ses diverses prestations, je suis complètement lessivé et j’ai pas envie de l’écouter. Je lui explique calmement que je suis crevé et que je veux juste trouver un endroit où dormir. Il me comprends. Il me donne son avis concernant les quelques établissements de la ville. J’en avais repéré un sur mon GPS dont il ne m’a pas parlé, il me dit que cet établissement n’a pas la licence pour accueillir les étrangers. Il me donne aussi le tarif du ticket de bus pour aller à Yangon (ma prochaine destination). Ca me semble correct et m’indique où se trouve son agence. Enfin, il me propose une moto taxi pour m’accompagner au Motel que j’ai choisi, je fais baisser le prix sinon j’y vais à pied : ça marche ! ?
 
J’arrive au Motel, l’équipe qui m’accueille est très souriante, ma chambre est au 3ème étage ! Je me dis : « J’en ai marre de monter et descendre ! »
Je visite, c’est climatisé, c’est calme : adjugé réservé ! Je reste pour 2 nuits.

Avant d’aller me coucher, je vois au fond du couloir ces 2 jolies tours au style Musulman :

Le lendemain, je passe la journée à récupérer dans ma chambre, ma diarrhée ne passe pas facilement, je sens la fatigue dans tout mon corps. Même mes jambes ne me supportent pas confortablement.
Dans la journée, je décide de me restaurer. Il y a une supérette en face le motel. Je prends du lait, des céréales, du pur jus d’orange pour me requinquer et je craque face à ce paquet de biscuits me rappelant l’ancien temps ? :

Je suis content de mon repas sucré, je me remets au lit et me rendors jusqu’au soir. Je remange encore, j’essaie de planifier la journée de demain, constater l’ampleur de la ville, la distance entre les monuments etc… je me rendors jusqu’au lendemain… Bref, j’ai passé une journée à récupérer !

Bonjouuuuuuuuuur ! Je me sens bien et je vais beaucoup mieux ! ?
Une photo des tourelles de la mosquée, vue de jour :

Le réceptionniste me propose 2 options au budget :
– louer un vélo et acheter le Pass pour visiter les monuments
– louer un guide qui parle bien Anglais pour visiter tous les monuments en moto, sans avoir à payer le pass mais il y a un monument que je ne pourrai pas visiter.
Je trouve la deuxième option étrange mais j’ai la flemme, du coup c’est mon choix.
Mon guide arrive, je ne comprends pas bien son Anglais… bon… soit… je monte à l’arrière de la moto et c’est partit pour un tour…
 
On commence par le temple du serpent :

A côté de ce temple, il y a une décharge… Qui a réfléchit à l’emplacement stratégique de cette décharge ?

Tout au long de mon périple, je remarque que le sponsor local c’est le Whisky « Grand Royal ». Décidément, chaque pays a son sponsor de boisson…

A l’intérieur du temple, il y a, dans un aquarium, un cobra énorme qui ne bouge pas… soit il est mort, soit empaillé, soit il dort… ça ne m’a pas plus de voir cet animal, fruit d’un spectacle… qui, à mon avis, n’a pas de sens.
 
Nous continuons la visite vers d’autres Temples et Pagodas :

Le réseau téléphonique mobile fût déployé en quelques mois (d’après les témoignages que j’ai recueillis) notamment grâce à ces antennes mobiles :

Elles sont assemblées sur un châssis avec 4 roues, il y a un groupe électrogène pour les alimenter et 8 câbles pour les amarrer. La liaison au reste du réseau se fait par relais hertzien d’une antenne à l’autre.

Je continue la visite :

On a un point commun avec Bouddha : les yeux bleus ! ? 

Par contre, moi j’aime pas les gros serpents…

Les femmes, ne sont pas autorisées à monter les marches de certains monuments. Je suis étonné par cette discrimination. J’essaierai d’enquêter pour connaître la raison :

La visite a durée une bonne paire d’heures. Nous retournons au motel. Je demande au réceptionniste combien ça coûte d’aller à Yangon. Il m’annonce un prix exorbitant (10 fois plus cher) par rapport à ce que m’avait proposé le gars que j’ai rencontré l’avant veille lors de mon arrivée. Je décide de partir à sa recherche mais je ne me souviens pas bien de l’endroit où il est… Je me balade et passe au dessus de la voie ferrée. Du coup je décide d’aller à la gare pour demander le prix du billet : quasiment 2 fois moins cher que le bus ! Par contre, le train est à 5h30, le mec me dit d’arriver à 5h pour prendre le billet. Pas important, le soir, je me couche tôt et le lendemain je me lève à 4h30, je fais mon sac, je déjeune et c’est partit pour la suite des aventures.

J’arrive à 5h10.

Tous les guichets sont fermés, il y a des gens qui sont couchés dans la gare, comme si ils dormaient là.
J’attends 10 minutes, les guichets n’ouvrent pas et toujours pas de train en gare donc je ne m’inquiète pas. Je me dis, au pire, si j’ai pas de billet, je monte dans le train et je paierai à bord.
Vers 6h, les guichets ouvrent :

Le guichetier me dit que ce n’est pas là que je dois prendre mon billet. Je suis dirigé vers un bureau. Mon billet est remplit à la main, je paye et l’agent m’informe que le train arrivera vers 7h.
 
Je suis intrigué par le matériel qui est sur le bureau :
Les boites rouges servent à l’aiguillage des trains et le téléphone rouge à manivelle ne sert pas à appeler Barack Obama ?

Le style Anglo-Saxon est bien visible dans ce pays. Par exemple, les postes de Police sont surplombés par « May I Help you? » l’équivalent de « En quoi puis-je vous aider? ». C’est pas vraiment dans cet esprit, qu’en France, les forces de Police sont présentées.
Ici, le panneau de bienvenue de la gare inscrit « Warmly Welcome From Bago Railways Station » l’équivalent de « La station de Bago vous souhaite une chaleureuse bienvenue » … quelque chose dans le genre… mais en France on n’a pas l’habitude de cette tournure de phrase. Ça me fait penser à Londres tout ça.

Le quai est grillagé :

Un contrôleur ouvre les portes :

Nous attendons sur le quai :

A 7h11, à travers le brouillard, je vois une lumière au fond et le train arrive :

Les passagers montent dans le train :

Et c’est partit !

2h30 plus tard, j’arrive à Yangon. Je sors de la gare :

Je suis les instructions de mon hôte « Soe Win Htut » de CouchSurfing pour rejoindre le couchage que j’ai réservé…

Mon hébergement se situe dans un centre de méditation du nom de « ThaBarWa ».

Si ça vous intéresse, c’est ici : http://www.openstreetmap.org/?mlat=16.73490&mlon=96.27879#map=19/16.73490/96.27879

Ils ont également un site web : http://www.thabarwa.org/

Soe Win Htut ne sera pas là pour m’accueillir parce qu’il est partit en tournée avec le Maître de méditation qui est aussi le gérant et le créateur du centre. Il m’a donné les coordonnées téléphoniques d’un copain à lui « U ZIN Shwe Pyi Soee ».
Après une bonne vingtaine de minutes à chercher la station de bus, une bonne heure de bus m’attend… Pendant ce temps, U ZIN m’envoie un message pour me proposer d’aller à une retraite de méditation pendant une semaine, départ cet après-midi. Ça chamboule mon plan d’origine qui consistait à visiter Yangon durant 2-3 jours puis monter dans le nord pour continuer la visite du pays. Je me laisse le temps de réfléchir et je lui propose qu’on en discute lors de mon arrivée.
Conformément aux instructions, mon bus arrive à l’entrée d’une ruelle bétonnée.

Je suis le chemin, accompagné d’une fille qui, bien qu’elle ne me parle pas Anglais, semble comprendre où je vais.
J’arrive devant le centre « Tha Bar Wa », je la remercie.
Je pose mon sac, je demande à voir U ZIN, il est occupé. On m’offre à manger, il est 11h30, j’arrive pile au moment du repas.
Je suis ensuite conduit dans ma « chambre ». En fait, dans un bâtiment non loin de la salle à manger, il y a un autre bâtiment à 2 niveaux avec une grande salle dont le sol est recouvert de lino et avec un grand Bouddha au fond. Un vieux monsieur plein d’énergie m’indique où je dois dormir et me porte un « kit » de couchage composé :
– un tapis en paille fin
– un oreiller
– une couverture
– une moustiquaire
C’est bien organisé tout ça.
Je m’installe, je réfléchis à la proposition d’U ZIN et je me dis « Tant pis pour mes plans, je crois que je n’aurai pas souvent l’occasion d’avoir une telle opportunité ». Je m’intéressais un peu à la méditation au paravent, là, c’est l’occasion d’y être bien plongé.
Je redemande à voir U ZIN, une femme va chercher une None qui m’accompagne a sa demeure.
Je vois enfin U ZIN et je suis bien content. Pendant que nous discutons, je suis troublé par l’attitude de la None qui s’est immédiatement mise à genoux et à prier devant U ZIN en s’inclinant puis se relevant à plusieurs reprise. Elle est restée à genoux jusqu’à la fin de notre discussion.
J’ai posé quelques questions à U ZIN et je décide de me joindre à eux.
Je repars pour faire une petite sieste (j’ai une heure devant moi). Je préviens le mec qui gère notre pièce à coucher que je ne reste pas et que je pars à 15h.

Je m’assoupis… profondément… un peu trop d’ailleurs ! 14h55, je me réveille, je me rends compte que je me suis endormis, la première idée qui traverse mon esprit et qui me fait bondir c’est « Merde! Je me réveille trop tard, ils sont partis! », vite, je regarde l’heure et je me grouille un maximum !! Les gens me regardent courir avec des yeux écarquillés ! Je me mets la pression et je me dis « Purée, ça la fout mal si je suis déjà à la bourre alors qu’on vient à peine de se connaitre! »

Le bus était toujours là ! Formidable ! ?

Je monte et m’installe à côté d’une dame fort sympathique qui parle quelques mots d’Anglais.

Nous discutons un peu.

Il y a 12 heures de bus. Sur le chemin, je préviens ma petite famille que je pars en retraite de méditation durant une semaine donc pas de téléphone, pas de connexion internet. Avec les autres passagers, nous échangeons nos denrées alimentaires. Ces gens sont souriants, généreux et pourvu d’une gentillesse évidente !

Il y a 2 bus de 40 personnes et comme il n’y a pas assez de places, quelques petites chaises en plastique sont installées dans le couloir.

Voilà mon bus, j’étais assis vers le fond, à côté de la dame en jaune :

Les 2 bus sont des donations, ils sont en bon état et ils sont pourvus d’un volant à gauche ? Vous avez déjà vu un Moine au volant d’un bus ? Moi oui ! C’est U ZIN qui a conduit une partie du voyage, relayé par 2 autres amis.

Nous arrivons sur les lieux, tard la nuit, dans un endroit qui semble bien perdu. Nous nous installons dans une grande salle du même type qu’au centre. Rdv à la salle de méditation à 9h.

Le lendemain, première approche de la méditation. U ZIN nous donne l’emploi du temps :

– 4h30 méditation assise à la salle de méditation (1h30 environ)

– 6h30 petit déjeuner à la salle à manger

– 7h00 méditation marché (1h)

– 9h00 discutions avec U ZIN : questionnement, échange d’idée, d’opinions

– 11h00 repas (les moines doivent manger avant midi, plus de détails plus bas)

– 13h30 méditation à la salle de méditation (1h30 environ)

– 16h30 méditation marché (1h)

– 17h45 jus de fruit frais

– 18h30 méditation à la salle de méditation (1h30 environ)

Entre les pauses, je visite les lieux :

Un réservoir d’eau avec un système de production d’eau chaude solaire :

Une petite pagode :

Notre salle de méditation, je suis assis devant le mec en bleu :

J’entends mon pote François jusqu’ici dire : « Julien, il a encore trouvé un plan avec plein de femmes !! » ??? Pas ma faute, si il y a plus de femmes que d’hommes qui méditent ?

Visite de la pagode :



A droite : la salle de méditation, à gauche premier plan : un bâtiment en construction, à gauche second plan : un bâtiment à deux niveau avec, au rez-de-chaussée une pièce pour dormir :

et au niveau en dessous (rez-de-jardin), la salle à manger. Nous sommes assis par terre :

L’heure du gouter, un jus de fruits frais est distribué depuis le balcon de la salle de méditation :

Vous reconnaitrez, sans aucun doute, les 6 Européens :

Eduardo qui se prend en photo pendant la méditation :

Une maman devenue None avec ses 3 enfants :

Tous les jours, à 9h, nous pouvons discuter avec U ZIN, nous pouvons lui poser des questions…. entre ça et les temps d’enseignements à la méditation, j’ai beaucoup appris sur cette religion. Je vais tenter de vous expliquer, de partager tout ce que j’ai appris et compris. Mais tout ce que j’explique n’est peut-être pas juste. Entre un Myanmarais qui parle Anglais et un Farang qui est loin d’avoir un Anglais parfait… Vous comprendrez que je ne peux pas garantir la parfaite exactitude des propos ci-dessous relatés ??

Alors, à quoi ça sert de méditer ?

Ca sert à apprendre à se détacher. En fait, moins on a de choses, moins on a d’attachements et moins on a de risque de souffrance. Par exemple, vous êtes propriétaire de 3 maisons, 2 voitures et 4 ordinateurs. Tout ce matériel peut générer tout autant de problèmes donc des soucis donc de la souffrance (oui, « surtout les ordinateurs » Jacques et Sylvain : je vous entends jusqu’ici ! ?)

U ZIN nous explique que tout est temporaire :

– Le son de sa voix, une fois que chaque mot est prononcé, dans l’instant d’après, c’est déjà du passé

– Les cellules de notre corps changent d’état à chaque instant. L’état de votre corps à cet instant précis est déjà différent par rapport aux 3 secondes précédentes

– Tous les objets sont temporaires : ils peuvent durer 1 an, 10 ans mais un jour ils seront jetés, cassés, recyclés

– Une démangeaison est temporaire, même si vous n’y touchez pas, même si elle dure 10 minutes ou plus, à moment donné, elle va disparaitre.

– Nous sommes temporaires aussi

– Chaque seconde passé fait déjà partit du passé… donc n’existe plus…

Ca met la pression tout ça hein ?!

Partant de ce principe, il ne sert à rien de s’attacher à quoi que ce soit. Les Bouddhistes ne sont pas attachés à la vie car après cette vie là, il y en a une autre. Ils croient en la réincarnation.

Pour se détacher de tout, le plus simple c’est de ne rien posséder. Les Moines n’ont pas d’argent, pas de logement qui leur appartient, pas de partenaire, une tenue vestimentaire succincte et ils vivent exclusivement de donations.

Pour être un bon méditateur en tant que civil et nous aider à progresser vers l’éveil, il y a 5 préceptes à suivre :

– Ne pas nuire aux êtres vivants ni leur retirer la vie (il faut que j’arrête de tuer les moustiques)

– Ne pas voler (bon ça, c’est bon)

– Ne pas tromper son/sa partenaire (oui, plus t’as de gonzesses à gérer, plus ça devient compliqué l’affaire! ??) -> cette règle varie pour les moines : pas de partenaire du tout ! Et pas le droit de toucher quelqu’un du sexe opposé.

– Ne pas mentir (ça c’est OK), ne pas jurer (pu…..rééé j’ai des progrès à faire! ?), ne pas médire (ça c’est OK), ne pas blesser par la parole (bah… j’y travaille, je sais, je suis un peu direct parfois…) ou dire des choses inutiles (moi je dis toujours des choses intelligentes !! ahahah !! ?)

– Ne pas consommer de produits toxiques (alcool, drogue, cigarette) car ça retire la maitrise de soi (bon, là, ça va, c’est fastoche)

Pour les apprentis moines (ou les méditateurs qui souhaitent progresser plus vite), il y a 3 préceptes de plus à suivre :

– Pas de repas après midi pile (bon, quand t’es maçon et que tu montes des murs toute la journée, c’est pas possible. Du coup faut choisir : soit moine, soit maçon!)

– Ne pas regarder de spectacles, chanter, danser, faire de la musique (heu… pour ma part, c’est pas possible : donc je peux pas devenir moine ! ? Pas grave : dans ma prochaine vie… peut-être)

– Ne pas posséder de choses luxueuses, ne pas se parfumer, utiliser d’accessoire ayant pour but de séduire

Sachez que les moines doivent suivre 311 préceptes. Bon alors, il y a…. heu… non, je déconne. D’une part je les connais pas et d’autre part, si vous voulez les connaitre rapidement, demandez à Google ! Ou alors… demandez à U ZIN, j’ai son numéro ! ?

Tant qu’on est dans les règles, il y a 10 « parami » (on peut en suivre certains, ça fait pas de mal) :

– le don sans limites ni conditions

– la vertu

– le renoncement, la négligence

– la sagesse

– l’effort

– la patience

– la vérité

– la forte détermination

– la bienveillance

– l’équanimité (ne pas réagir aux situations agréables ou désagréables, rester indifférent)

Définition du Parami : maturité dans le développement d’actes méritoires effectués avec l’œil de la sagesse

U ZIN nous a parlé d’une notion particulière « la vérité créée ». Exemple : Le ciel est bleu. C’est une vérité créée parce que pour d’autres êtres vivants, il est peut-être d’une autre couleur. Autre exemple : Il faut 365 jours pour faire un an. C’est une vérité créée. C’est l’homme qui a créé la notion de temps et qui a affirmé ça, mais ce n’est pas une vérité absolue. Si un extraterrestre vient sur notre planète, il dira « il faut !##&=§% pour faire un an » Dernier exemple : Quelqu’un vous pince, vous avez une douleur : c’est une vérité créée par votre esprit parce que si vous prenez un marteau et que vous vous tapez sur les doits, la douleur du pincement disparaitra et vous vous attacherez à la douleur ressentie dans les doigts. Donc même les douleurs que nous ressentons sont des vérités créées : le corps physique par lui-même ne se manifeste pas lorsqu’il reçoit un coup ou qu’il est dégradé donc U ZIN nous explique qu’il ne faut pas s’attacher aux vérités créées, ça ne sert à rien, ça crée de la souffrance. Et en plus c’est temporaire : pourquoi s’attacher à quelque chose de temporaire ?

U ZIN nous explique que le corps, c’est une enveloppe qu’on utilise pour cette vie là. Il faut en prendre soin au minimum… ça sert à rien d’en faire trop parce que de toute manière, il est temporaire.

Est-ce que vous comprenez cette notion ? Ce n’est pas facile… Si nous nous attachons au temps, nous nous limitons.

Pendant cette semaine de méditation, au fur et à mesure que les jours passèrent, j’ai remarqué que les douleurs apparaissaient plus intenses lorsque je savais que nous approchions de la fin de la séance (par exemple, les oiseaux au lever du jour, les montres qui sonnent, une mobylette qui vient au centre à horaire régulier)

U ZIN connait ce phénomène et il nous explique que notre mental créé une vérité : « c’est bientôt la fin de la méditation » et Ca me rend impatient, si on s’attache à cette notion de temps restant, on souffre.

Il nous a raconté une anecdote : un jour, pendant une séance de méditation, son maitre a reculé les aiguilles de la pendule pour éviter qu’elle sonne. Les méditateurs, ayant une notion du temps faussée, ont pu méditer plus longtemps que ce à quoi ils prétendaient au départ.

Ah tien ! J’ai un excellent exemple de vérité créée : l’argent ! Exemple : la baguette de pain vaut 1€. C’est une vérité créée car suivant le cours de la bourse qui influence le prix du blé par exemple, ça peut changer. Le prix est temporaire il n’est pas purement et irrémédiablement vrai. D’un pays à l’autre, le prix de la baguette peut changer même si on reporte le change de la monnaie à l’Euro.

Pendant une séance de méditation, il faut se détacher de tout, même de ce que notre mauvais esprit raconte. Ce mauvais esprit, cette voix qui est constamment en train de juger, de critiquer, de nous interpeller, nous déconcentrer, nous inquiéter s’appelle « l’égo ». Il fait partit de nous, de notre fonctionnement, on ne peut pas s’en débarrasser. Je me dis : tous les gens sont nés bons. Oui, vous avez déjà vu un bébé qui fait un doigt d’honneur à la naissance ? ? je crois que ça n’existe pas (U ZIN me dirait : c’est une vérité créée). Bon, partons de l’hypothèse que tous les bébés naissent gentils et bons donc c’est l’éducation et l’environnement dans lequel ils ont vécu qui change l’attention qu’ils portent à cet égo. Du coup, je me dis aussi que ça sert à rien de me demander « que pense cette personne de moi? » puisque tout le monde a un égo. La seule chose qui change est la crédibilité qu’on lui donne.

La méditation aide à connaitre cet égo et s’en détacher. Pour y parvenir, il y a une méthode qui parait simple sur le papier mais qui n’est pas facile à mettre en œuvre, je vous défis d’essayer 5 minutes assis sur votre chaise tel que vous êtes et le défis à lieu maintenant : fermez les yeux et concentrez vous sur votre respiration et seulement votre respiration : la sensation de l’air qui rentre et qui sort de vos narines, la sensation de votre cage thoracique, de votre abdomen. Seulement votre respiration. Dans quelques secondes, une idée va venir trotter dans votre tête. Dites vous que c’est temporaire et reconcentrez-vous sur la respiration. Votre égo va tenter de vous interpeller par des sujets qui vous inquiètent car l’égo ne veut pas se sentir abandonné. Notre instinct naturel étant toujours en alerte en cas de danger, l’égo l’utilise pour nous interpeller, nous déconcentrer. Des trucs importants vont venir vous déranger, dites-vous « on verra plus tard » et reconcentrez-vous encore et encore sur la respiration. Essayez ! Prenez même 1 minute ! Et dites moi ce que vous en pensez.

A propos de l’égo, U ZIN nous explique qu’il faut cesser de croire tout ce qu’il nous raconte. Exemple, vous vous dites (en fait, c’est votre égo qui vous le dit) : « Aaah ! J’ai hâte d’être en vacances ! Quand je serai en vacances, j’irai mieux ! » Oui, sur le moment vous êtes bien mais une fois que les vacances seront terminées, vous vous retrouvez dans le même état qu’avant ! Donc cet attachement matériel (les vacances) n’apporte pas de bonheur sur le long terme.

Plus nous écoutons ou nous donnons de la crédibilité à l’égo plus cela peut nous pousser dans des extrêmes « Si je gagne 100 000€/mois je serai heureux », « Quand j’aurai une grande maison, je serai heureux », etc… etc… observez votre vie et regardez si, tout ce que vous avez obtenu vous a rendu perpétuellement heureux.

Temporairement oui. Mais sommes-nous heureux 7j/7 et 24h/24 ? Non parce qu’on s’attache à des choses temporaires. Plus on s’attache, plus on souffre.

Et j’avoue, c’est pas facile à concevoir… enfin… difficile à imaginer… Je veux bien y croire mais je reste quand même ambivalent sur certains points.

Causes et effets. Chaque cause a un effet.

La cause à l’attachement a pour effet de la souffrance.

« C’est bien », « c’est pas bien » sont des jugements de notre égo et sont aussi des vérités créées. Exemple : il y a des gens qui disent et croient « Manger au Mc Do c’est bien ». Pour ma part c’est pas bien. Donc il n’y a pas de vérité vraie à ce sujet. Il y a des avantages et des inconvénients à ce genre de nourriture. Un moine Bouddhiste ne dira pas « c’est bien » ou « c’est pas bien ». Il dira, « c’est son choix. Si ce qu’il mange a un mauvais impact sur sa santé et qu’il ne réagit pas, il aura les effets de son attachement, de son addiction à ce genre de nourriture. » Le moine est toujours sur ce que j’appelle pour simplifier : « la voie du milieu ». Il ne dit pas « c’est vrai », « c’est faux », « c’est bien », « c’est pas bien » il est détaché de ces notions, de ces mots, de ces jugements.

Si un civil décide de devenir Moine, il n’y a pas de problèmes. Même si il est marié, il doit se séparer de son épouse.

Il peut rester moine un certain temps puis redevenir civil et redevenir Moine… il sera toujours le bienvenu. Idem pour les femmes qui veulent devenir Nones.

Dans la religion Bouddhiste, il y a la notion de Carmas et de réincarnation. Alors, les Carmas c’est quoi ? Pour ma part je l’imagine comme 2 gros scores qui sont au dessus de ma tête : un score de bon Carma et un score de mauvais Carma.

Tout au long de nos vies précédentes, nous avons cumulé du bon et du mauvais Carma. Plus on a de mauvais Carma, plus on souffre ou notre esprit sera dirigé vers une sphère inférieure. En effet, d’après le Bouddhisme, tous les esprits sont sur terre. Pas de notion de paradis ou d’enfer particulier : le paradis et l’enfer sont dans ce monde. Il y a 3 sphères inférieures à celle de la sphère humaine : Infernale, Fantomatique et Animale.

Les êtres dans la vie infernale n’éprouvent jamais de sensation de plaisir, la vie dans cette sphère n’est que pure souffrance. Cette sphère est atroce, elle se situe sous terre, proche de la boule de feu de notre planète

Les êtres dans la vie Fantomatique se situent sur terre, ils ont toujours très faim, il ne se nourrissent que de déchets, de charognes, sont vêtus de tissus délabrés et sont invisible, ce sont les fantômes. Ils souffrent de leur faim, de leur train de vie et parce qu’on ne fait pas attention à eux (normal, on ne les voit pas). Difficile pour eux de faire une bonne action pour collecter du bon Carma

Les être dans la sphère animale : vous les connaissez mais on ne peut pas ou quasiment pas communiquer avec eux et certains, souffrent beaucoup. J’ai remarqué au Myanmar que les chiens se battent souvent et sont souvent mal traités. Au Myanmar, l’expression « avoir une vie de chien » a tout son sens.

Quand notre esprit se trouve dans l’une de ces 3 sphère, pour en sortir, il faut, soit faire consciemment une bonne action soit, lorsqu’on se trouve en sphère infernale, attendre que le peu de bon Carma qu’on a nous sorte de là.

Il y a 3 sphères supérieures :

Les êtres humains : bon ben ça… vous connaissez ! hein ?

Les arbres : voilà pourquoi ils sont sacrés

Les être divins : un genre de paradis où tout est merveilleux

Donc suivant nos Carmas, notre esprit est propulsé d’une sphère à l’autre. Chaque bonne action au fil de nos vies, permet de collecter du bon Carma donc des chances de passer aux sphères supérieures. Nous pouvons tout aussi bien, rester dans la sphère humaine dans laquelle nous nous trouvons et peu souffrir.

Donc quand vous tuez les moustiques :

– n’oubliez pas que ça pourrait être un de vos ancêtre

– ça fait du mauvais Carma puisque on enlève la vie d’un être vivant et on ne fait pas preuve de générosité par rapport au don du sang

J’ai pas dit « c’est bien » ou « c’est pas bien » de tuer un moustique : c’est votre choix ! ? NON je ne finirai pas moine ! ???

Donc vous aussi, vous avez peut-être été un cheval, un moustique, un homme, une femme, un chasseur, une tortue, un lapin, un oiseau.

U ZIN nous explique que, d’une vie à l’autre, il n’y a pas de vide. Notre esprit passe instantanément d’une vie à l’autre et que  la dernière chose à laquelle on pense (si notre Carma nous le permet) nous propulse dans la vie à laquelle nous avons pensé. Donc si un jour vous êtes un piaf et que vous vous faites flinguer par un chasseur, pensez bien à devenir un sanglier pour, que dans 5 ans, lui défoncer sa bagnole et lui botter le cul ! ahahah !! ?? Ah non… la vengeance va à l’encontre des règles du Bouddhisme…

Lorsqu’on médite, la position la plus courante, c’est assis avec les jambes croisées devant, les mains posées où on préfère, le dos et la nuque bien droite comme si nous étions suspendus à un fil. Il faut garder cette position jusqu’à la fin, sans bouger ni frémir.

Pendant les séances de méditation, U ZIN nous encourageait par des phrases de type :

Si ça vous gratte, ne bougez pas, dites-vous que c’est temporaire, soyez patient, négligez la démangeaison. Si vos articulations tirent au point d’être douloureuses, soyez patient, négligez la douleur, ne renoncez pas, ne vous attachez pas à cette sensation qui vient du mental, une sensation qui n’est qu’une vérité créée. Dites-vous que vous n’allez pas en mourir et concentrez-vous sur votre respiration. Soyez déterminé à continuer à méditer quoi qu’il arrive.

Si un moustique vous pique, laissez le boire votre sang, soyez généreux, donnez votre sang. Même si il a la dengue, ce ne sont pas 5 ou 10 piqures qui vont vous tuer, votre corps est bien plus résistant que ça.

Il y a des gens qui sont en plus mauvais état de santé que vous, qui souffrent plus que vous alors pourquoi vous n’y parviendriez pas ?

C’est vrai que c’est vraiment pas facile de rester assis sans bouger ! J’avoue que j’ai bien morflé pendant certaines séances. J’espère que par ces souffrances j’ai bien fait baisser mon score de mauvais Carma !! ??

Il y a d’autres types de méditation :

– la méditation marchée, mais c’est vraiment pas facile. Vous pouvez essayer pendant que vous marchez. Vous restez très conscient de ce que vous faites, pas de jugements et ne pas s’attacher à quelconque évènement.

– la méditation couchée (je vous conseille de mettre un oreiller sous votre tête)

– la méditation debout immobile

– la méditation à respiration profonde et/ou rapide (appelée « Chouché » : retenez bien ce mot) : a l’avantage de faire passer les douleurs (qu’on soit assis ou debout immobile) mais U ZIN nous dit qu’il ne faut pas en abuser car ensuite, on ne peut plus s’en passer et on crée un attachement ! PAS BIEN L’ATTACHEMENT !! ?

Autre avantage à l’apprentissage du détachement par la méditation, c’est l’accroissement à la concentration, à la vigilance, à la conscience de ce que l’on fait et ce que l’on vit.

U ZIN nous raconte que pendant qu’il fait la méditation marchée, il se concentre sur la sensation perçue dans ses jambes, un pied qui passe devant l’autre : être conscient de ce qu’il fait.

Ca sert à ça la méditation : apprendre à être conscient, attentif et apprendre à se détacher de tout ce qui est inutile temporaire, aux vérités créées qui génèrent de la souffrance.

Enfin, et là je crois que les docteurs qui sont destinataires de ce mail ne vont pas être d’accord avec ça, la méditation guérirait les cancers et autres maladies curables ou incurables. U ZIN a déjà eu des méditateurs gravement malades qui s’en sont sortis grâce à la méditation.

Je crois que j’ai tout dit de ce que j’ai appris. Si vous avez l’occasion d’aller au Myanmar et que vous voulez participer à ce genre d’expérience, vous avez toutes les coordonnées du centre dans ce mail. Vous ne regretterez pas d’y être allé (enfin… ça aussi c’est une vérité créée ?)

Bien que la religion Bouddhiste ait bonne réputation, heu… comment dire… bon, je vais être direct hein : il y a des cons partout ! Il y a des Moines qui, une fois « gradés » ne respectent pas toutes les règles. Je pense que je n’en ai jamais vu mais ça existe me dit U ZIN. Il y a en ce moment des conflits très très localisés dans le nord du Myanmar (les accès sont barrés) et certains Moines sont armés. D’autres Moines profitent de leur notoriété pour enseigner le Bouddhisme de manière biaisée, avec des variantes à leur sauce. Par exemple, U ZIN ne comprend pas pourquoi les femmes n’ont pas le droit de monter les escaliers de certains monuments, en clair, il n’est pas d’accord avec cette pratique. Tout le monde est égal selon Bouddha.

D’après ce que j’ai compris, il y a plusieurs stades avant de devenir « Maitre »: civil, Novice et Moine

Les seuls moyens de « dégrader » un Moine c’est son Maître qui le décide. Parfois, le Maître n’est pas au courant des mauvaises actions du Moine ou parfois le Maître est mort donc personne ne peut dégrader un mauvais Moine. De toute manière, par ses mauvaises actions, il collecte du mauvais Carma donc lors de ses prochaines vies, il risque d’en souffrir… « Causes et effets…  » nous dit souvent U ZIN.

Le Bouddhisme varie un peu selon les pays. Par exemple, au Laos : les Nones et les Moines ne dorment pas dans le même temple. Ici, le centre accueille femmes et hommes, Nones et Moines sans discriminations. Bien évidement, femmes et hommes ne dorment pas dans le même lit.

Dans certains pays, les femmes peuvent devenir Maitre mais ce n’est pas le cas au Myanmar.

Vous voulez en savoir plus sur le Bouddhisme, le détachement, la méditation et tout ?

Le site du centre de méditation ThaBarWa a plein d’infos en Anglais (lien en haut de ce mail)

En rédigeant ce mail, j’ai trouvé un site en Français qui a l’air du même esprit que le Centre ThaBarWa : http://www.dhammadana.org/index.htm

La veille du départ, le matin, à la place de l’horaire consacré à la méditation marché, nous sommes tous partis en groupe pour faire une séance photo sur une colline à l’opposé du centre de méditation.

Une demi-heure de marche…

Puis, sur la droite, le chemin est balisé par des drapeaux :

Voilà le lieux de notre divertissement photographique ? :

Je remarque qu’ils arrosent un arbre particulier, les gens prient autour de cet arbre. J’imagine que c’est un arbre sacré :

Les gens se prennent en photo en train d’arroser l’arbre sacré :

U ZIN Shwe Pyi Soee et le farang :

Nous faisons des photos de groupe :

Les gens me prennent en photo, telle une espèce en voie de disparition ! ??

Ou une star? … noooon : Ils ne m’ont pas demandé d’autographes ! ?

Après 2 bonnes heures de rires et de divertissements, il est temps de repartir :

J’ai fait un brin de lessive et il y a un peu de vent… comment faire sécher 3 t-shirts, 1 paire de chaussettes et 2 sous-vêtements avec 2 épingles ?

Comme ça :

Mais, il fait tellement chaud, que ça sèche vite ! ?

Le coucher de soleil :

Le lendemain matin, après la première heure de méditation et le petit déjeuner, c’est la « winning celebration » (fête de la victoire). U ZIN raconte des anecdotes déroulées pendant cette semaine, les gens racontent aussi leurs anecdotes, ils remercient U ZIN par de longs discours pleins d’émotions qui, même si je ne comprends pas la lange, je peux voir à travers l’expression de leur visage et leur comportement, que cette expérience leur apporte beaucoup, qu’ils ont beaucoup de respect, d’admiration et de reconnaissance pour U ZIN et les efforts qu’il fait pour nous transmettre au mieux ses connaissances, nous enseigner la méditation.

Et puis, il y a de bons blagueurs aussi ? :

U ZIN a demandé à quelques personnes de venir au micro devant tout le monde, faire part de leur(s) meilleure(s) expérience(s) :

Et j’ai fait partit de ceux là… Je vous laisse découvrir la vidéo sous-titrée en Français :

http://www.dailymotion.com/embed/video/x2l8gz3_au-micro_fun?autoPlay=1

Merci Eduardo d’avoir pensé à filmer ! ?

A la fin, juste avant le départ, nous avons pris le temps de faire encore quelques photos. Vous remarquerez cette couleur jaune sur certains visages. C’est comme du maquillage. Seuls les adultes hommes n’en ont pas.

Ma voisine de bus :

Au retour, nous nous arrêtons de temps en temps pour faire les touristes :

Nous avons descendu une montagne et les freins ont chauffé, je n’ai jamais vu une telle méthode pour les refroidir :


Remarquez la fumée…

Edouardo aussi a chauffé… Et… je lui laisse le soin de choisir la méthode pour se refroidir :

Lui aussi, il cherche l’ombre ?

Ah non… petit problème technique sur l’autre bus : les freins ont beaucoup trop chauffé car le conducteur n’a pas pensé à utiliser le système de ralentissement magnétique. En effet, sur les bus (et les poids lourds en général), il y a deux systèmes de ralentissement :

– mécanique : avec la pédale de frein qui actionne le freinage comme on n’a l’habitude sur une voiture

– magnétique : avec une manette située sous le volant de la même manière que le comodo pour les clignotants, phares, essuie-glaces. Cette manette, au fur et à mesure qu’on la fait venir vers soi, actionne de manière progressive un système magnétique qui ralentit le bus sans action mécanique, donc sans frottements donc sans chauffer. Par contre ce système est assez limité en terme de force de freinage.

Plus d’infos ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Courants_de_Foucault#Freinage

Nous arrivons vers 2 heures du mat’ au centre de méditation. Je vais prendre une douche mais je suis pas tout seul :

Une véritable grenouille ! ?

Qu’est-ce que je pense de cette retraite de méditation ? Beeeeen c’était bien, on a bien mangé ! OUAI !

Je plaisante ! U ZIN m’a confié son mécontentement parce qu’il a remarqué le comportement de certaines personnes qui prennent cette retraite pour des vacances gratuites tous frais payés. Ca n’empêche pas de dire qu’on a quand même bien mangé ! ?


Je décide de rester quelques jours pour donner un coup de main et découvrir l’organisation du centre.

Je passe du temps en cuisine : là, faut pas être regardant sur l’hygiène. Ça commence le matin vers 4h :
– nettoyage à l’eau du riz préalablement dosé/étalé dans des grands plats ronds en alu
– déposer ces plats dans des fourneaux à vapeur d’eau (alimentés au feu de bois)
– démouler les plats, préparés la veille, sur une table et « casser » le riz qui reste en bloc lors du démoulage
– dans des gros woks (chauffés au feu de bois), on fait revenir des nouilles chinoises et des légumes avec de l’huile
– quand c’est cuit, on déverse ça dans un grand bac en plastique
On fait à manger pour 2500 personnes et il y a 2 cuisines. Donc les plats ne sont pas très élaborés mais c’est bon. La cuisine dépend des donations. J’ai fini vers 10h30. Pas grand chose à raconter car c’est un taf répétitif, j’ai trouvé le temps long. Le personnel qui est présent ne parle pas anglais mais est sympa. Ils me donnent à manger des trucs sucrés comme du cake alors ça compense mes efforts ?

Un matin j’ai aidé U ZIN pour la ronde des aumônes : la même chose dont je vous ai parlé à Luang Prabang  (Laos) sauf que cette fois-ci je suis de l’autre côté et ça se passe comme ça :
– C’est U ZIN qui organise cette ronde depuis quelques années. Il me dit que chaque moine est libre d’organiser sa ronde. Au début il était tout seul (avec un copain pour l’aider) et maintenant, il y a environ 6 moines qui le suivent
– rdv le matin à 7h20 : les moines et les volontaires
– 1h de route pour aller en ville à proximité du quartier dans lequel vivent les parents d’U ZIN (ainsi, il les voit tous les jours)
– à notre arrivée, un mec avec un grand drapeau et un porte-voix nous attend. Il part devant nous pour annoncer notre arrivée.
– U ZIN me donne le bol d’argent dans lequel les gens mettront leurs donations « sonnantes et trébuchantes » (sauf qu’il n’y a pas de pièces au Myanmar… mais j’aime bien l’expression : petit clin d’œil à Fred)
– tout le monde doit marcher pieds nus (les sandales sont tolérées seulement pendant les périodes de repos)
– je dois rester sur la gauche d’U ZIN
– les donateurs sont sur sa droite
Nous commençons à marcher. Je me dis « c’est vraiment pas propre »: mes pieds font connaissance avec le béton des trottoirs et le goudron des routes qu’on traverse. De toute façon, c’est pour tout le monde pareil et ils n’en sont pas morts donc je cesse de faire une fixation là-dessus. Tout le monde reste silencieux pendant la marche… J’ai vu des gens de toutes les classes, de tous les âges faire des donations. C’est émouvant de voir tous ces gens se dévouer pour eux. J’ai été particulièrement touché par une dame très âgée, courbée et usée par la vie qu’elle a menée. Mais son visage n’exprimait pas de la tristesse ou de la pitié, j’ai senti qu’elle donnait ce qu’elle pouvait par bon coeur et ça, ça m’a vraiment bouleversé. Même aujourd’hui quand j’en reparle je retrouve cette sensation que j’ai eu. Pendant presque 2 heures, les gens ont donné des super plats cuisinés, de l’argent, du riz, des aliments emballés. Petits et grands. A chaque donation, U ZIN prend le temps de murmurer quelque chose pendant quelques secondes (une prière ou un remerciement… Je ne sais pas) :
– Quand c’est du riz, il touche le plat et le civil donne une grosse cuillerée (en garde pour les autres moines) dans le bol d’U ZIN.
– Lorsqu’il s’agit d’argent, U ZIN et le civil tiennent le billet à deux, U ZIN murmure et pose l’argent dans le bol que je porte
– Quand ce sont des aliments autres que du riz cuit ou quand ce sont des plats cuisinés ou des objets, U ZIN touche l’objet, le plat ou le plateau contenant les divers plats, murmure et ce sont les volontaires qui prennent en charge. Chaque plat cuisiné est séparément déversé dans des bocaux en plastique

À l’inverse de la vielle dame, nous avons croisé un mec qui était au téléphone, arrivant face à nous, s’est vite déchaussé tout en téléphonant et a laissé quelques billets, j’appelle ça une « Flash donation » ?

Un soir, j’ai eu l’opportunité de voir le créateur du centre : Maître Sayadaw Ottamasara. Oui c’est compliqué comme nom… Je veux que vous l’appreniez par cœur et vous aurez une dictée demain !! ?

heuu… hum hum… ça sent le traumatisme écolier ça ! Ahahah ! Je plaisante ! ?

Cet homme généreux, pâle et tout maigre ne parle pas beaucoup, il ne sourit pas trop non plus. Ca lui donne un sacré air froid. U ZIN me dit qu’il a une maladie chronique respiratoire… Va falloir que je lui donne une bonne adresse à Osséja dans les Pyrénées ! ?

Il passe son temps à enseigner la méditation, le Bouddhisme partout en Asie et en Australie. Il est invité à des conférences mais… je sais pas si il gagne autant que Sarko

Son projet c’est de monter un hôpital dans le centre, grâce aux donations.

Voilà le récit de mes aventures au Myanmar !

Le prochain épisode sera consacré à la visite de la Thaïlande ! Cette fois-ci, je ne reste pas à Bangkok !

A bientôt !

Prenez soin de vous…

Julien ?

PS : Oh ! J’ai oublié de vous parler d’un bon plan !! Si vous allez à Yangon et que vous voulez manger dans un restaurant gastronomique Français, parce que ça vous manque trop, j’ai une adresse fortement recommandée !
Le restaurant est tenu par François Stoupan, il s’appelle « Shwe Sa Bwe », il est ici :
http://www.openstreetmap.org/node/3428305263
La nourriture est très bonne « à se taper le cul par terre » (comme dit mon frère) donc pensez à prendre de la Bétadine et des pansements ! ahahah ! ??
Préparez-vous plutôt à une expérience culinaire remarquable. La décoration du restaurant est superbe, le personnel d’accueil est souriant et agréable. Digne d’un restaurant 5 étoiles !!

Et puis j’ai remarqué que j’ai écris Karma avec un « C » tout au long de mon mail… vraiment pas prêt d’être un Moine ! ahahah ! ?

Bon, cette fois-ci, je vous laisse tranquille pendant un moment… ou pas… ?

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