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Épisode 9 : L’île perdue

Bonjour à toutes et à tous!

J’espère que tout le monde se porte bien et est motivé parce que les beaux jours arrivent! ?
Bientôt, vous ne m’envierez plus « moi et mes beaux paysages ensoleillés »

Avant de vous raconter mes nouvelles aventures, je tiens à vous remercier pour vos messages positifs. Néanmoins, si vous avez des remarques, des suggestions, des opinions différentes de ce que j’écris ou des interrogations quelles qu’elles soient, n’hésitez pas à m’en faire part. L’échange d’idées est toujours enrichissant. En effet, jusqu’à présent je n’ai pas reçu d’avis ou de remarque divergentes ou allant à l’encontre de ce que j’écris. Ya bien des trucs qui vous font tiquer non ? ahahah !
Bon, ok, si tout le monde est parfaitement d’accord avec ce que j’écris, j’ai plus qu’à me présenter Président de la République pour « Rebooter » la France : http://korben.info/reboot-la-france-vous-etes-des-grands-malades.html 
(« Rebooter » veut dire « redémarrer » : ce que vous faites généralement quand votre ordinateur devient lent, instable… bref que les performances du système ne vous satisfont plus…)
Et passer la 6ème vitesse : https://www.m6r.fr

Pendant ce temps, il y a des gens qui ont déjà commencé à bouger : http://www.bleublanczebre.fr/ (merci Emilie)

J’espère que vous avez passé un bon week-end de pâques !

Je suis de retour à Bangkok, j’ai écris l’épisode 8 et préparé mon tour de Thaïlande. J’ai glané des infos sur le net et auprès des potes à mon frère, parfois autour d’un verre…

Et de retour en moto taxis:

Le jeu, c’est de trouver une île perdue avec une belle plage.

Et vous allez me dire « Ouai, tu nous refais Koh Lanta »… Non, parce que Koh Lanta (l’émission) c’est pas de tout repos et en plus, l’île Koh Lanta est largement développée. ?

J’ai décidé de descendre à Phuket, une presqu’île qui me sert surtout de point de chute car il faut une bonne nuitée en bus pour l’atteindre. C’est une région hyper touristique.
Au petit matin, lorsque je sors du bus, de suite il y a un mec qui me saute dessus « Hey my friend, where do you go? » (Salut mon pote, où tu vas?)
Je me dis « D’abord chui pas ton pote et puis puisque tu veux jouer à ça, je vais tenter de te soutirer des infos »

Du coup je lui demande où est le bus pour aller en ville. Il me dit qu’il n’y en a pas. Je lui demande où je peux louer une mobylette pour me déplacer : en ville seulement me dit-il. Puis il embraye sur son histoire de touktouk pour aller en ville. Je le remercie et je me casse.
Je fais 50m et je trouve un loueur de mobylettes dans les magasins de la gare mais 2 fois le prix que j’ai trouvé sur internet. Je sors de la gare, et là c’est le ballet des moto-taxis qui tentent de m’appâter… Je tourne une heure environ pour chercher un loueur de moto dans les environs. J’en trouve un mais ils n’ont plus de motos et puis c’est trop cher.
Je décide de descendre en ville à pied (il y a 5 bornes à faire, c’est pas la mer à boire). Quelques dizaines de mètres après la gare, un joli arrêt de bus rose ! Moralité : un chauffeur de Touktouk n’est pas de bon de conseil.
Je continue à marcher car pas envie d’attendre 107 ans le bus qui va passer à un horaire très aléatoire, j’ai déjà assez perdu de temps.
Quelques minutes plus tard, je vois un minibus rose avec un écriteau stipulant « terminal 1 – terminal 2 – Phuket city ». Voilà ! Le temps qu’il s’arrête à un feu rouge, je le rattrape en courant et saute dedans ! ? Pour infos, sachez que le coût du transport en bus de ville par rapport au Touktouk est juste 10 fois moins cher…

J’arrive en ville, je fais le tour des loueurs de mobylettes et négocie le tarif.

Je trouve mon bonheur et je pars en direction de mes hôtes de CouchSurfing : Jessy et Manu.

On fait connaissance, ce sont des gens sympas.
Manu part bosser et Jessy doit aller chercher un matelas chez un mec qui vend tous les meubles de sa maison. Je me propose de lui donner un coup de main en plus, comme ça, on pourra discuter.
Donc, quitte à être dans cette région je demande les endroits qui sont sympas à visiter.
Le challenge sur cette île très prisée, c’est de trouver une plage peu fréquentée.

Après la session de déménagement, suivant les recommandations de Jessy, je pars donc voir Big Bouddha :

A priori, Bouddha s’est réincarné en animateur radio ! Quoi de mieux que d’utiliser un média pour se faire entendre ? ? Est-ce qu’il scratche les vinyles le soir à 22h ? Je ne sais pas, je n’ai pas eu l’opportunité d’écouter cette fréquence. ?

Jolie vue depuis ce point culminant.

Ensuite, je pars donc à la recherche d’une plage peu fréquentée aux environs du lieu que m’a conseillé Jessy. Je m’engouffre dans des chemins qui me mènent sur la côte mais sans sable… Après avoir passé 2 heures à tourner et virer, je trouve une première plage peu fréquentée mais l’eau n’est pas propre, je ne me sens pas bien là donc je quitte les lieux pour enfin trouver LA plage qui va bien :

Elle s’appelle « Nai harn »

Je passe un bon moment dans la flotte à nager, barboter et me laisser porter sur le ventre par les vagues : détendu et en apnée, je sens les bulles des remous parcourir mon visage et ma poitrine : j’avais la sensation d’être dans une bouteille de Badoit ! ?

Puis, faut faire gaffe, parce que l’eau de mer peut donner la myxomatose :

???

La nuit arrive, je rentre. Ce soir, Manu ne rentre pas à la maison, il bosse. On discute avec Jessy et puis je pars me coucher dans ma piaule confortable Visage souriant (noir et blanc)?

Le lendemain, je change d’hôte CouchSurfing.

Ça se passe dans un établissement qui accueille des gens qui veulent monter des projets. Ça s’appelle Stash et voici leur site web : http://phuketstash.com

Pour résumer, c’est un espace de collaboration/collocation qui propose des formules tout inclus : logement, salle de réunion, bureau de travail, connexion Internet rapide etc…

En tant que CouchSurfeur, je peux rester 3 nuits gratuitement.
J’y vais déposer mes affaires et visiter Phuket selon les recommandations de Jessy. Je vais aussi chercher des infos pour aller sur Koh Yao Noi. En Thaï, « Koh » veut dire « île », « Noi » (prononcer « Noï ») veut dire « Nord » et « Soi » (prononcer « Soï ») veut dire « Sud ». Cette île a la particularité d’être habitée majoritairement par des Thaï Musulmans. J’ai rendu visite aux deux ports : le port au Nord de Phuket, à 20km du centre dessert les deux îles : Koh Yao Noi et Soi. Celui du sud, proche du centre ville, dessert seulement Soi et le mec m’explique qu’il va falloir que je prenne un taxis pour aller à l’autre port, prendre un autre bateau pour aller sur Noi. Bref, ça va me coûter cher et me prendre beaucoup de temps. Il me dit qu’il y a un minibus près du marché au centre ville qui va au port au Nord. Départ à 8h30. Ce sera le moyen le plus simple et le moins cher.

Je visite un autre coin de l’île recommandé par Jessy mais… c’est pas intéressant, je n’ai pas pris de photos. Enfin… si… le plus intéressant, c’était cette horloge :

Ensuite, je pars au centre de l’île pour visiter la cascade de Kathu

mais…ya quasiment pas d’eau…

Je rentre à Stash. Je fais connaissance avec les jeunes qui sont là, dans la pièce à vivre.

Je discute avec un black de ma prochaine destination, il s’appelle Corbyn. Puis j’explique autour de moi, pourquoi je veux aller sur cette île peu connue du tourisme :

Franchement, sur cette photo, on dirait que je suis en train de vendre un ordinateur : « Regardez Mesdames, Messieurs, cet ordinateur est formidable, il affiche même une carte de la Thaïlande ! Bon shopping sur Télé-Shopping ! » ???

En fait, j’expliquait que la particularité de cette île c’est qu’elle est habitée par une majorité de Thaï Musulmans donc j’étais curieux de voir si le mode de vie, l’architecture, le fonctionnement ou que sais-je était différent du reste de la Thaïlande.

Les filles, derrière, le torse nu musclé, c’est celui de Corbyn ! Si vous voulez ses coordonnées, je devrait pouvoir les trouver ! lol !

Corbyn a l’air intéressé par cette île donc je lui propose de venir avec moi : départ demain à 7h. On continue à sympathiser, il est Anglais et il m’explique qu’il fait tous ses trajets en auto-stop. Ça ne pose pas de problèmes en Asie. Alors ça me donne une idée : faire mes prochaines longues distances en auto-stop.
Puis il y a une fille qui me dit que Corbyn sait danser toutes les danses mais qu’il ne veut pas lui montrer comment il danse. Du coup, ils se chamaillent, elle sait danser la salsa alors je lui propose une danse.

J’espérais être le moteur d’une petite soirée dansante improvisée mais finalement, cette fille (dont je ne me souviens plus le prénom) et moi étions les seuls à avoir partagé quelques minutes de Salsa. C’était bien sympa en tous cas. ?

Avec Corbyn nous sommes allés faire les courses pour manger et faire la cuisine, rien d’extraordinaire : omelette, riz et poulet. Je leur ai aussi préparé un jus de bananes avec quelques raisins à l’intérieur !

Ensuite , tous les 4, nous avons joué à un jeu de société étrange mais sympathique puis ce fut le temps pour moi d’aller me coucher.

Le lendemain, je me lève tôt, prends une douche, prends mon petit déjeuner et je ne vois pas Corbyn. Je pars à 7h10 sans lui, en donnant des instructions et des moyens de me contacter à l’une des membre de l’équipe Stash. Je n’ai jamais eu de nouvelles de sa part.

J’arrive au centre ville avec ma mobylette, je la rends au loueur et je me dirige vers le minibus qui va au port au Nord de l’île. Je suis très en avance… mais le bus part en avance aussi : 10 minutes.

Nous arrivons au port, je monte dans le bateau.

Il n’y a pas grand monde

Nous attendons une demi-heure, le bateau se remplit, je suis quasiment le seul blanc, les gens sont souriants, on échange quelques phrases en Anglais et en Thai… on rigole ! ?

Et c’est partit !


Une fois arrivé sur le port de l’île,

évidemment, toute une ribambelle de mecs qui veulent me vendre des services qui ne m’intéressent pas. Je commence à marcher en faisant du stop. Un quart d’heure plus tard, je me dis que ce serait pas mal de savoir à quelle heure le bateau quitte l’île le matin. Je retourne au port. Et sans faire du stop, une vielle dame en mobilette avec un chariot sur le côté s’arrête et, en souriant, me fait signe qu’elle va au port. Quelle veine ! Allez hop ! C’est partit Mamie !
J’arrive au port, j’ai mon info, je repars à pied… en faisant du stop.

Sur ma route, je suis surpris par ce panneau :

Je vous traduis :

Code de conduite pour les Visiteurs :

– S’il vous plait, habillez-vous correctement et respectez les coutumes et cultures locales

– L’alcool ou la drogue ne sont pas autorisés

– Pas d’ordures

– Ne pas cueillir de coquillages / coraux provenant de la plage ou de la mer et ne pas dégrader l’environnement 

Je passe devant une première station service :

Même système qu’au Myanmar avec les pompes à manivelle.

Je continue à faire du stop et 30 minutes plus tard, un Papi avec une mobylette-chariot s’arrête à côté de moi et me demande où je vais : je lui montre sur ma carte : c’est bon, on va dans la même direction!
Il me demande le nom du Bungalow où je vais, je lui réponds que je veux dormir chez l’habitant. Il n’a pas l’air convaincu.
Nous débarquons chez des gens. Personne ne parle Anglais mais ils ont l’air de chercher quelqu’un. Une femme parlant parfaitement Anglais arrive. Je lui explique que je veux dormir chez l’habitant.

Elle me dit qu’à cette période, il y a peu de place dans les maisons, peu de chances pour que je trouve un logement chez l’habitant. J’ai pas l’intention de décrocher facilement… Alors je lui demande où je peux me loger, elle me montre un prospectus avec des tarifs de Bungalows exorbitants ! Je suis très surpris et je lui dis que je n’ai pas du tout prévu de mettre tant d’argent dans un logement. D’ailleurs, je n’ai jamais mis ce montant là pour me loger ! Parallèlement, je me dis « Mais pourquoi un île si peu populaire a des Bungalows si cher ? » Je continue ma démarche et persévère en expliquant que je peux même dormir sur le sol parce que j’ai mon propre matelas, que je ne suis pas du tout à la recherche d’un hôtel 5 étoiles, je veux juste un toit sous lequel dormir. L’idéal serait chez l’habitant car j’aime découvrir le style de vie du pays que je visite.

Voyant que je reste sur ma position et que je n’en démords pas (J’entends d’ici Jimmy dire « Bref, t’est têtu » lol!), elle essaie de trouver une solution pour moi. 10 minutes après, elle revient avec son satané prospectus, je continue à argumenter et finalement au bout d’une bonne quinzaine de minutes, il semblerait qu’il y ait quelqu’un qui pourrait éventuellement me loger mais ils ne parlent pas Anglais. Ca m’est égal, je lui réponds.

Puis, il y a un gosse qui commence à jouer avec moi, ça tombe bien, ça me fera passer le temps. De toute manière, je ne suis pas prêt de lâcher le morceau. Je suis sûr qu’il y a un endroit où on peut dormir chez l’habitant. Vous savez pourquoi, je suis tant persuadé ? Pour 2 raisons :

1) Parce qu’il y a des commentaires sur le net qui en parlent

2) Parce que le mec qui m’a pris en mobylette-chariot, qui parle pas un mot anglais, quand il a entendu dans ma phrase l’expression « Home stay », il l’a répété en hochant la tête et en souriant -> j’ai d’ailleurs été surpris et compris que ce mode de vie est courant sur l’île.

Je me dis, si dans 30 minutes je n’obtiens rien, je me casse à pied et j’irais chercher ailleurs.

D’ailleurs, je le lui explique gentiment : « Je ne veux pas vous déranger avec ça, si vous ne connaissez personne qui puisse m’héberger, pas de soucis, je vais chercher ailleurs ?. Je préfère donner mon argent à des familles plutôt qu’à des sociétés de tourisme. » lui dis-je en souriant.

Mais elle insistait pour que je reste en me disant qu’elle va trouver une solution.

Il y a aussi une sensation qui me confortait dans l’idée de rester là, c’est qu’au travers de nos échanges verbaux, il y avait comme un jeu de négociation.

Quand j’ai vécu à Londres, je me souviens d’une expérience dans un centre commercial avec plein de Maghrébins, je ne me souviens plus ce que je devais acheter mais je me rappelle de cette sensation de jeu de négociation avec le mec. Je me dis que ça fait partit de la culture Musulmane alors c’est probablement pour ça que je ne me sens pas gêné de négocier avec cette femme.

Finalement, elle trouve quelqu’un pour m’accueillir mais le prix n’inclut pas le repas. Je lui dis que ça m’est égal. Sa sœur m’embarque dans une bolylette-chariot et nous nous dirigeons vers une famille qui peut me m’accueillir.

Voici la maison :

Je suis logé dans une chambre confortable avec un lit. Franchement, je ne m’attendais pas à ça. C’est vraiment du luxe ! ?

Il semblerait que ce soit une chambre d’amis. Elle était prête à recevoir en tous cas.

On fait brièvement connaissance car le couple qui vit dans cette maison ne parle pas trop Anglais. Ils me prêtent un vélo ! Et ça c’est formidable ! Un beau VTT comme ça :

Je pars à la conquête d’un repas quelque part sur l’île parce que j’ai pas mangé depuis tôt ce matin.

J’ai trouvé quelques légumes, du riz collant. Je rentre à la maison et je mange ça tranquillement « au frais ».

Après ce petit repas, je pars visiter l’île, à la recherche d’un plage sympathique.

Pour l’instant, je ne suis pas mécontent de mon choix :

Les routes, sont paisibles, les gens détendus. Pas de bruit.

Puis, me voilà interpellé par quelque chose qui me rappelle le Népal :

Le célèbre poteau sur la route !! Ah ça commençait à me manquer !! ahahah ! Je me dis qu’il doit y avoir quelques Thaï avec des origines Népalaises quelque part dans leurs ancêtres ou alors c’est un ingénieur Népalais qui a eu une envie compulsive de mettre un poteau sur la route ! ??? En tout cas, ce poteau est le fruit d’une bonne poilade de rire !

Je continue ma visite… C’est marrée basse juste après l’heure du dîner donc :

Imaginons que mon moyen de locomotion soit le bateau, et que je sois un peu tête en l’air : « Chef, je peux pas venir bosser cet aprem… heu… hum hum… c’est marrée basse ! »

??? La bonne excuse !
 

Mon regard est dévié sur la faune sauvage :

Je m’arrête de pédaler et vais me perdre au loin, logeant la côte à pied et profitant de la marrée basse :

Cette plage retirée n’est accessible qu’en marrée basse. Elle est à l’ombre, c’est vraiment agréable de pouvoir m’allonger là et écouter le bruit de l’eau qui ruisselle…

Je m’assoupi puis lorsque je m’éveille, je suis émerveillé par ça :

Plein de petites boules de sable sur la plage bien disposées mais je ne comprends pas comment elles sont formées.

On dirait un feu d’artifice :

C’est tout pour aujourd’hui. Il se fait tard, je rentre à la maison lors du coucher de soleil. Au moment où j’allais partir manger en ville, la femme me fait signe de m’asseoir pour manger ! Je suis agréablement surpris d’être invité à table. On a vraiment bien mangé. Elle cuisine vraiment bien. ?

Après ce succulent repas, je décide d’aller me coucher.

Le lendemain matin, je passe la matinée sur une jolie plage repérée la veille :

Et je vois un autre feu d’artifice :

Et j’ai compris comment c’est fait. En fait, ce sont de petits crabes quasiment transparents qui sortent du sable et qui forment ces petites boules. Je ne connais pas la raison de ce phénomène mais certains ne sont pas farouches :

L’après-midi, je pars visiter l’île. Pour le moment, je n’ai pas vu grand chose qui différenciait cette île du reste de la Thaïlande à part le fait qu’il n’y ai pas de statut de Buddha.

Je vois une mosquée :

Je traverse des plantations d’eucalyptus :

Dont l’écorce des arbre est taillée de manière circulaire afin d’extraire la sève.

Je me trompe de route

Je retraverse d’autres plantations d’Eucalyptus :

Et j’arrive au parc naturel :

La nuit ne va pas tarder à tomber, ça va être l’heure du repas, alors je rebrousse chemin :
 

 
Nous mangeons un succulent repas et je vais me coucher, demain, il faut se lever tôt pour prendre le bateau et rejoindre une autre île au Nord de Phuket : Koh Chang.

Voilà mes hôtes :
 

 
Remarque, comme ils sont Musulmans, les femmes portent le voile. Elle l’a mis pour la photo et d’habitude, quand elle est à l’intérieur de la maison, elle ne le porte pas.

Le lendemain, avant le lever du jour, je commence à me préparer, nous prenons un petit déjeuner et le mari m’embarque sur sa mobylette en direction du port : 
 

 
Me voilà sur la presqu’île Phuket et je décide de me lancer un défi. Vous connaissez le jeu des 1000 bornes ? Et bien, me voilà bien décidé à parcourir 1000 bornes en stop !


Je commence à marcher et je suis intrigué par ces arbres :

Puis, 500 mètres plus loin, un mec à contre sens s’arrête et me demande où je vais. Finalement, je monte avec lui pour revenir sur le port et prendre un minibus pas cher pour me mener sur la route principale. Je me dis, pour un début se sera plus facile.
Je commence à faire du stop. Il y a des gens qui me narguent mais ne s’arrêtent pas. Puis, 30 minutes plus tard, un mec s’arrête, il va à l’aéroport.
Je monte avec lui, ce sera mieux que rien. Il est étudiant mais il ne parle pas Anglais.
Il me dépose juste avant la sortie de l’autoroute qui mène à l’aéroport.

 Je continue à marcher tout en « tapant le pouce ». Une demi-heure après, un autre mec s’arrête. Il parle un peu Anglais, je lui montre sur ma carte ma destination : Ranong. Il part dans la même direction que moi.

Nous traversons le pont qui relie Phuket au continent :

Et nous parcourons des centaines de kilomètres :

Au début j’ai cru comprendre qu’il n’allait pas à Ranong puis, sur le chemin, je comprends qu’il y va aussi. Bien que nos conversations soient limitées dû à la barrière de la langue, je comprends qu’il est vendeur d’accessoires pour vélos. Il s’arrête dans les grandes villes pour rendre visite à ses clients. Pendant ce temps, j’attends. En général ça ne dure pas bien longtemps. Je me sens bien, il est souriant et il a l’air de beaucoup parler : c’est sûrement un très bon commercial. C’est juste la barrière de la langue qui nous empêche de faire plus amples connaissances.

Nous nous arrêtons sur la route, il connait un bon restaurant : ça ne m’étonnes pas, les commerciaux aiment bien manger d’habitude.
Voilà mon conducteur :

Il s’appelle Danop.

Après plusieurs heures de route, nous arrivons sur Ranong mais il n’y a plus de bateau pour Koh Chang. Danop et moi décidons donc de partager une chambre car lui, il doit rester là cette nuit aussi. Ca tombe bien en fait ! ?

Le lendemain, nous nous levons tôt, il me dépose au port, on se dit au revoir et on garde contact ! ?

 
Je prends mon ticket à priori, il n’y a pas le choix : je dois prendre le bateau rapide qui est le double du bateau normal ou alors je dois attendre midi. ça ne m’intéresse pas. Tant pis, je prends le bateau rapide, j’attends mon bateau et pendant ce temps, Danop revient : j’avais oublié ma gourde dans sa voiture.
 
Une heure plus tard, j’arrive à Koh Chang : Ça y est, je crois que j’ai trouvé mon île perdue! D’abord, elle n’est même pas mentionnée dans le « Guide du Routard » et voici la route principale : la largeur de 2 mobylettes!
 

 
C’est l’heure du petit déjeuner pour ces 2 coqs :

 
Je me trompe de direction à un croisement, et voilà la seule école de l’île :

 
Avec son terrain de foot :

Au bout du chemin, une barque démontée et un cours d’eau :

Je suis suivi comme une proie :

 
Je reprends le droit chemin vers la plage de bungalows. Je demande si je peux dormir chez l’habitant mais ça ne semble pas très courant…

 
Voilà une longue plage bordée de Bungalows divers et variés. Il faut aller au fond pour avoir de bons tarifs.
J’y arrive, je commence à discuter tarif, c’est le double de ce qui m’avait été annoncé mais je commence à discuter et le tarif commence à baisser. Je demande à visiter et finalement, j’obtiens le tarif qui m’avait été annoncé quand je suis arrivé au port de l’île.
 
Mon Bungalow est celui de droite :

La vue depuis le balcon :

 
La plage depuis le resto :

C’est vraiment pas moche hein ?
 
Tout au long de ma balade, pour regagner mon nouveau toit : pas une bagnole, de la verdure partout et… critère indéniable signifiant que l’île est peu fréquentée : pas d’électricité! Sauf le soir de 18h à 22h. Produit par un groupe électrogène. 
 
Concernant le réseau mobile, je capte bien mais l’internet est inaccessible… ou seulement à certains endroits sur la plage. Voilà! J’ai trouvé mon île perdue ! ?
Les plages sont belles, l’eau est transparente, mais il y a une espèce de sable noir : c’est de la roche volcanique du coup, ça fait de l’eau noire par endroits mais ce n’est rien de sale.
 
 
Ce soir, je ne dors pas tout seul dans ma chambre : une belle « tataragne » comme on dit par chez moi ?

 
Au lever du jour, une belle lumière pénètre dans ma chambre :


A la fraîche, je vais prendre mon petit déjeuner et visiter l’île.

Bien que cette île soit peu fréquentée, il y a un héliport :

  Et un camp militaire :

 

C’est là que je vois les 2 premières voitures depuis mon arrivée sur l’île.
 
La petite route traverse la forêt sauvage :

 
Je suis intrigué par ces feuilles qui poussent sur ces troncs d’arbre :

 
Je n’ai toujours pas élucidé ce mystère…

Les voies de circulation ne sont pas toujours bétonnées, parfois ce ne sont que des chemins de sable :

Les paysages sur cette île sont très variés, je passe de la verdure abondante à quasiment un désert :

Un genre de « temple », c’est plutôt un lieu de recueil où les Bouddhistes viennent prier :

Ma visite se poursuit du Nord au Sud, il faut une bonne demi journée et 2 litres d’eau car même si c’est le matin, la chaleur est bien présente :

J’arrive à l’extrême sud, en voyant ces jouets jonchant le sol

j’imagine le scénario suivant :
La mère : « Va ranger ta chambre »
Le petit : « Oui maman »
Le petit dans sa tête : Tu vas voir comme elle va être vite rangée ma chambre, je vais balancer ce bordel par là, dans la forêt, ça va être vite réglé l’histoire !

En remontant par le centre de l’île, un mec me prend en moto : génial, c’est super sympa ! ? Je lui fais signe que je veux manger, il me dépose à la porte d’un restaurant mais ils me disent qu’ils ne cuisinent pas aujourd’hui. Une autre femme m’indique un endroit pour manger. J’y vais, c’est un petit bouiboui qui paye pas de mine tenu par un couple, 4 poules et 2 chiens !
Elle me fait une soupe de nouilles super bonne ! Et je continue ma visite…
 
Voici un lac d’eau douce au beau milieu de l’ile. C’est probablement de là que provient l’eau courante desservant les salles de bain dans les Bungalows.

 
Je termine ma visite en début d’après-midi et je passe le reste de la journée à me reposer. Même les animaux prennent le loisir de se baigner :

Puis vient le coucher de soleil :

 
Je passe pas mal de temps à glander sur cette île paisible et puis je pars un matin à la fraiche pour continuer mon périple :


Je suis content d’avoir trouvé mon île perdue, je pense que je reviendrai là un jour.
Je sors du port et à ma grande surprise, je vois, pour la première fois en Thaïlande un panneau avec une phrase en Français : Bon voyage

De là, je reprends mon périple en autostop. Je suis sur une avenue. Un mec s’arrête et je lui donne ma destination : Bangkok. On discute un peu et en fait, il va chercher du carburant sur la voie rapide en direction de Bangkok.
Il m’y dépose. Je continue à taper le pouce tout en marchant pendant une bonne demi heure, un Thaï en mobylette s’arrête, on fait un petit bout de chemin ensemble (500 mètres peut-être) et il me dépose. Je continue à marcher pendant une vingtaine de minutes et c’est un autre mec dans un gros 4×4 qui s’arrête. Il ne parle quasiment pas Anglais, je lui dis que je vais à Bangkok. Il m’accueille dans son véhicule et c’est partit ! Notre conversation est extrêmement limitée. Il me dit qu’il est policier. Finalement, une heure plus tard, il me dépose au bord de la route proche d’une gare routière d’une grande ville nommée Chumphon. Bon, à priori, on s’est mal compris… ou alors, il se sentait mal à l’aise de ne pas pouvoir discuter avec moi… Boah, pas grave, il m’a déjà avancé un peu et il m’a laissé sur le bon axe. Le temps que je jette un œil sur mon smartphone pour constater la situation, en relevant la tête, je vois une voiture arrêtée devant moi, je m’en approche : une femme au volant me demande en Anglais où je vais. Elle va à Bangkok aussi ! Parfait !
Je monte à l’arrière de la voiture : nous sommes 4. Il y a la maman à ma droite, devant moi il y a le mari et la femme au volant.
Le couple ne parle pas beaucoup Anglais, c’est plutôt la mère qui parle bien Anglais, elle traduit pour eux.
Me voilà bien installé dans une berline puissante : une Chevrolet. Le couple se relaie pour conduire et ils y vont fort sur le champignon on a atteint souvent les 160 Km/h !
Bon, j’en suis où de mon jeu des 1000 bornes ? Phuket > Ranong : 290 KM + Ranong > Bangkok : 580 KM = 870 KM arf…ça fait pas 1000 ! ?

La suite de mes aventures très bientôt !!! ?

Je vous souhaite une belle journée… ou une belle nuitée… suivant l’heure à laquelle vous liez cet épisode. ?

Julien

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