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Nouvelles depuis le Népal

Bonjour à toutes et à tous !

J’espère que vous allez bien ! Il fait beau en Europe ? ?

Voici donc un récit du début de mon aventure au pays des “Nez pas laids” (jeu de mot : Népalais).

Au Népal, les Occidentaux sont vites repérés puisqu’ils ont le nez pal’ (encore un jeu de mot pourri avec “Népal”)

Je décolle de l’aéroport de Blagnac dans un bel avion Airbus A319 Made in “Cocorico” le lundi 20 Octobre vers 16h. J’ai environ 4h d’attente à Paris puis j’ai décollé pour Delhi avec la société Air India à bord d’un Boeing 787 il me semble Made in “We are the best of the World”. Il était flambant neuf et moderne avec des hublots qui s’assombrissent en appuyant sur un bouton en lieu et place du pare soleil en plastique que j’avais l’habitude de voir. Côté design, les sièges et le sol étaient décorés de motifs et couleurs ressemblants au vieux rideau de mon arrière-grand-mère (humour) au style Indou. Après 8h de vol, je suis arrivé à Delhi, j’ai rencontré un Français et 2 Françaises qui se rendent en Australie. Nous avons discuté mais lors du contrôle de métaux au portique, Quentin s’est fait retirer un joli couteau de type opinel gravé à son nom ! Oui, il a passé tous les autres portiques français, il avait donc le couteau dans son bagage à main et c’est en arrivant en Inde, que le couteau est détecté ! Bravo la sécurité dans nos Aéroport Français ! ?

Les officiers nous ont dit qu’il est possible de récupérer le couteau et que pour cela, il faut s’adresser au comptoir de notre compagnie Aérienne. Mon compatriote ne sachant pas trop parler Anglais, je l’assiste dans la démarche, en fait, je deviens son traducteur ! ? En plus, c’est une opportunité pour me remettre à l’Anglais et ça fait passer le temps !

Nous allons donc au comptoir d’Air India. Le personnel nous renvoie au comptoir d’information de l’aéroport. Nous nous y rendons, nous avons bataillé, la personne au comptoir a bataillé aussi, elle a passé 36 coups de fils et nous a certifié que c’est Air India qui doit s’occuper de notre cas mais qu’on peut aussi aller voir l’officier de contrôle au portique. Nous nous y rendons.

J’avais l’impression d’être dans ce genre de contexte : http://www.dailymotion.com/video/xkip7l_les-12-travaux-d-asterix-la-maison-qui-rend-fou-laisser-passer-a-38-l-administration_shortfilms&start=114

Les officiers ricanaient et nous ont expliqué la procédure, il faut qu’un membre du personnel d’Air India vienne avec nous pour récupérer le couteau et le mettre dans un bagage qui ira en soute ! Voilà la procédure officielle. ça nous semble cohérent. Nous revenons donc au comptoir d’Air India, avec un ton un peu plus ferme et virulent, j’explique notre mécontentement vis à vis du temps qu’il faut pour simplement récupérer un objet.

L’hôtesse décide enfin de se bouger. Elle nous explique qu’elle ne peut rien faire et qu’il faut qu’on s’adresse aux officiers de sécurité au portique.

Quentin commence à être découragé mais je reste persévérant, en plus on a le temps donc autant continuer les démarches.

Un officier nous dit qu’un agent d’Air India va passer par là dans quelques minutes et qu’on aura donc l’occasion de lui demander de l’aide.

Quelques 45 minutes plus tard, un agent passe, je saute sur l’occasion pour lui demander de l’aide, il passe un coup de fil et il récupère le couteau. Il m’a demandé quelle valeur a le couteau. Et il a rigolé quand je lui ai expliqué que le couteau est un cadeau, donc valeur sentimentale et que c’est aussi pour cette raison que le nom de Quentin est gravé dessus.

Bref, j’explique à Quentin qu’il faut qu’il vide son sac à dos pour pouvoir y mettre son couteau dedans et envoyer le tout au check-in pour que son sac aille en soute. Nous le vidons de tout son matériel électronique et nous partons chercher une poche dans un magasin pour qu’il puisse trimbaler tout ça facilement. A la fin, l’agent nous demande un pour boire ! J’étais ambivalent face à sa demande compte tenu du bordel qu’il a fallu tenir pour récupérer un couteau. On lui a donné quelques Roupies à la hauteur du service rendu ! ? Comme je dis souvent : “Faut pas pousser mémé dans les orties”

Le temps d’attente s’étant facilement écoulé, je me pars donc pour Katmandou à bord d’un petit Airbus A319.

Je suis donc le mardi 21 Octobre à Katmandou (qui s’écrit aussi Kathmandu selon la langue) vers 15h de l’après-midi Népalaise soit 4h45 de plus qu’en France.

J’ai commencé par 2h d’attentes pour obtenir le visa. Le mec qui doit me faire payer le visa me dit que le lecteur de carte bleu de marche pas. Je lui réponds que je n’ai que ce moyen de paiement (c’était vrai) et il me dit “on va essayer”, puis comme par hasard, le lecteur fonctionne : je crois qu’il voulait se faire un peu de black le vilain ! ? Là, je sens que l’aventure commence avec au-dessus de ma tête un joli panneau “Touriste couillon” ?

J’avais un pote qui m’attendais à l’extérieur mais comme j’ai poireauté 2h pour le visa + 1h pour le bagage, je me rends compte en sortant qu’il n’était plus là. Je passe un coup de fil, il me dit qu’il arrive dans quelques minutes.

Je nai pas pris de photos pour vous montrer à quoi ressemble sortie de l’aéroport mais c’est quand même spectaculaire. Des portes coulissantes s’ouvrent, il y a une double voie pour les taxis juste à l’entrée avec quelques chauffeurs qui tentent de me convaincre pour prendre leur taxi. Il y a des officiers de police pour tenir la foule Népalaise,située derrière des barrière de l’autre côté de la route. Ils ont presque tous un panneau avec le nom du copain jambon touriste qu’il attendent. Il y en avait aussi sur le trottoir juste à droite après la sortie du hall de l’aéroport.

En attendant son arrivée, je me mêle à la foule Népalaise juste en sortant. Puis ça débordait sur la route à tel point que les taxis avaient du mal à s’insérer dans leur voie réservée. L’officier balance un bon coup de sifflet genre 2000 Watts RMS et repousse la foule sur le trottoir. J’étais aux premières loges, il me regarde et il sourit ! ça m’a fait rire, j’ai interprété son attitude comme une blague ! ?

Bref, quelques 20 minutes plus tard, Bazu (prononcer Bassou) arrive tout souriant et m’accueille chaleureusement ! J’étais content, nous avons discuté, il a négocié le prix d’un taxi flambant vieux et nous nous sommes rendus à son appart. A Kathmandu, pas de feux rouges : ce sont les officiers de police qui font la circulation et c’est le bordel car les routes sont défoncées, les automobilistes avancent au culot et au klaxon. Les véhicules sont en file indienne sur 2 ou 3 voies. Il y a des vaches parfois au milieu de la route. Elles sont considérées comme des dieux donc au Népal elles ne sont pas tuées ni mangées et bien soignées.

Arrivé à l’appart, j’ai fait la connaissance de son grand frère Mahesh (prononcer Maïtsé), 33 ans. Nous avons mangé et nous nous sommes couchés car le lendemain il fallait se lever tôt pour aller dans un village à 190km chez ses parents.

Debout vers 6h du mat, Bazu et moi-même déjeunons et nous prenons le bus pour Dhading. Nous nous asseyons sur les places juste à l’avant côté porte. Dès le départ, toutes les places assistes sont prises. Tout au long du voyage, un jeune homme rapatrie les gens dans le bus en criant par la porte du bus ouverte ! Ce jeune homme encaisse aussi les clients du bus. Le bus était plein à craquer !! Mais pas plein comme on peut l’imaginer… Plein du genre, des Népalais debouts dans le couloir et l’escalier du bus, serrés comme des sardines jusqu’à tel point que le jeune homme était suspendu à la porte d’entrée du bus vers l’extérieur et continuais à rapatrier du monde ! Une petite fille était en face moi, j’ai poussé mes jambes et celles de Bazu pour lui faire une mini place assise et respirable à côté de moi. Son regard m’a remercié ! ?

Nous arrivons à Dahding 4 heures après. Oui, 4 heures pour faire 90 bornes environ ! Les routes sont en très mauvais état et il y avait beaucoup de bouchons à Kathmandu (KTM). Bazu cherche une correspondance en direction du village. Il y en a une mais le bus est plein ! Plan B : prendre le bus plein mais s’assoir sur le toit ! J’adhère à l’idée ! ? Mais c’est pas légal. Nous sommes sortis de Dahding à pied et nous avons attendu le bus après le contrôle de police.

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Après 30 minutes d’attente, le bus arrive, d’autres Népalais étaient assis sur les bords du porte bagage du bus, je monte par l’échelle et je m’assoie au milieu. Les barres en fer du porte bagage n’étaient pas très confortables mais l’expérience en valait le coup ! Ce ne sont pas des routes que ce bus a empruntées, mais des chemins avec des ornières et des trous béants ! J’ai passé un superbe moment sensationnel avec les autres Népalais, ça remuait sur le toit ! Il fallait s’accrocher ! Le conducteur du bus a bien géré !

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Le rapatrieur me demande 5000 Roupies pour faire le voyage avec mon pote Bazu. Je lui réponds que je paierai à la fin du voyage si je suis toujours vivant ! ?

Le croisement des véhicules sur le chemin est tout aussi spectaculaire. En effet, il est de la largeur d’un bus et par endroits, il y a un petit espace sur le côté pour que 2 véhicules se croisent avec seulement quelques centimètres de battement…

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Campagne Népalaise

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Puis ce qui devait arriver, arriva : le bus s’est bloqué dans une ornière trop profonde.

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Nous avons tenté de le sortir de là en le poussant mais impossible !

Finalement la course a couté 4000 Rps.

Pour info, 1 euro = 120 Rps environ.

Je vous présente Bazu :

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Nous prenons donc la route. Bazu annonce qu’il y en a pour 1h30 de marche. Ca tombe bien, j’en avais assez d’être assis

Il n’est pas sûr du chemin car c’est une nouvelle route puis en demandant il reconnait les lieux. La nuit tombe mais nous n’avons pas de lampe à part son iPhone pour éclairer nos pas. Sa petite sœur Radhika (17 ans) nous rejoint avec une lampe torche. Elle parle un peu Anglais, nous faisons connaissance… 2 fois 1h30 plus tard, nous arrivons au village. En fait, au fur et à mesure de mon expérience au Népal, j’ai compris qu’il faut toujours multiplier le temps annoncé par mes amis Népalais par 2 pour s’approcher de la réalité.

Arrivé chez Bazu, il me présente à sa mère, son père, sa grand-mère 83 ans qui a eu un problème de tension artérielle qui a occasionné la paralysie de tout le côté gauche. Les parents ne parlent pas Anglais donc la communication est très brève. Il me présente à sa grande soeur Tara (28ans) qui est mariée avec un enfant de 6 ans qui était aussi présent. Et enfin son petit frère qui a 22ans : Devendra. En fait, c’est avec Dévendra que je suis en contact à l’origine mais il était au village quand je suis arrivé à l’aéroport de KTM donc c’est Bazu qui s’est occupé de moi.

Nous sommes allés nous coucher car cette aventure nous avait quand même fatigué : 193km en 12h !

Voici la maison dans laquelle j’ai séjourné :

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A droite, la maison des parents avec la cuisine/salle à manger + un grenier pour entreposer les grains divers et variés. Au milieu en bleu c’est le dortoir des enfants au RDC de ce même bâtiment, il y a l’étable. Le petit bâtiment à gauche du dortoir, ce sont les toilettes et la douche (pas d’eau courante et pas d’eau chaude ?). A gauche, c’est la maison des voisins. Toutes les bâtisses ont le Rez-de-Chaussée en terre battue et les étages en plancher.

Le lendemain matin, réveil au lever du jour vers 6h. Début du Festival Tihar. Les vaches sont bénies, les parents leur donnent de bons plats à manger et elles sont décorées d’un collier de fleur.

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Les jours suivants, avec mes amis Népalais, nous avons discutés, déambulés dans le village et les alentours, j’ai rencontré des enfants, on a joué au foot, au volley, j’en ai profité pour me reposer dû au décalage horaire.

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J’ai aussi donné un coup de main pour porter de l’herbe fraîche dans des grosses panières dorsales pour les bovins et ovins.

J’ai même été impliqué dans le festival au point d’être nommé frère de Radhika

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Voilà, je fais partit de la famille maintenant. Voici Bazu, Mahesh et moi :

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Puisque j’ai été nommé ainsi, je dois aussi bénir :

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Ma petite sœur Radikha et moi :

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C’était un sympathique moment chaleureux !

Une photo du village :

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Devendra en train de surveiller le souper :

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Bref, au total, le Festival a duré 4 jours.

Au retour, nous avons pris un pickup mais la boite à vitesse a lâché :

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Le propriétaire a essayé de réparer son véhicule en plein milieu du chemin. ça a créé un bouchon avec plein de bus de ce genre là :

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Finalement après 1h de tentative, nous avons rejoint Dahding à pied en 3h.

Arrivé à Dahding, pas de bus pour rentrer ni avec places sur le toit.

Devendra et Mahesh ont loué un minibus 20 places à 5000 Rps (chauffeur inclus) Pour réduire le prix du voyage, il a joué le rabatteur. Le bus était plein. La course nous a finalement coûté 300 Rps parce qu’il y a 3 passagers qui n’ont pas payé : ils étaient bourrés, ils n’avaient pas assez d’argent et se sont arrêtés en chemin.

Nous sommes donc arrivés dimanche. Le lundi, je suis partit à la recherche d’un petit hôtel et j’ai trouvé un temple sur mon chemin :

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Nous sommes en saison haute donc les prix sont élevés : Entre 15 et 30 € la nuit. Mahesh a contacté un pote à lui qui m’a trouvé un petit hotel discret : 8€ la nuit avec ma propre salle de bain.

J’ai vraiment apprécié la douche avec l’eau chaude courante !

J’espère que cette histoire au pays des “jolis nez” (Nez pas laid > Népalais …. Ok c’est la dernière fois que je fais un jeu de mot ?) vous a plu…

J’ai réduis toutes les photos pour illustrer ce mail en espérant qu’il ne soit pas trop gros.

Et vous ? quoi de neuf ?

A plus tard pour la suite des aventures.

Julien

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